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- Bien

Publié le 02 mai 2009 à 00h00
Mis à jour le 10 février 2025 à 17h21
Genre : jeunesse d'un héros.
Le 4 janvier 1952, deux copains quittent Buenos Aires pour un long périple de plusieurs milliers de kilomètres à travers la Patagonie, le Chili, le Pérou, pour aboutir à l'extrême nord du Venezuela.
Alberto, scientifique errant autoproclamé, aime manger, boire, danser et séduire. Ernesto est étudiant en médecine, il est mince, beau, chouchou de sa riche famille et asthmatique. Don Quichotte et Sancho Pança avaient leur Rossinante. Ernesto et Alberto ont une moto nettement moins fringante que sa marque (une Norton 500) et que son nom : la Poderosa (la vigoureuse).
Avec une finesse que ne révélaient pas toujours ses autres films (Central do Brasil), Walter Salles décrit la prise de conscience par deux bourgeois plutôt sages d'une réalité insoupçonnée : la beauté de leur terre et la misère de ceux qui y vivent. Dans la foulée, ils découvrent la révolte permanente. A la fin de ce voyage picaresque, Alberto Granado s'apprête à devenir adulte. Ernesto Guevara reste encore au seuil de l'existence, sans se rendre compte que ce périple a changé sa vie.
Mais l'engagement révolutionnaire, ce sera pour plus tard. Et l'héroïsme romantique, le surnom du « Che » (dans le film, deux Chiliennes se moquent gentiment de cette manie argentine de mettre des « che » partout !), la mort en Bolivie et la photo célèbre, reprise sur des millions de tee-shirts, qui feront de lui l'icône de toutes les jeunesses, ce sera une autre histoire. Un autre film.
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