Comédie sentimentale sur la délicate position de la femme du XXIᵉ siècle, entre dictature de la séduction et légitime désir d’émancipation.

• q
• Bien

Par Jérémie Couston

Publié le 25 juillet 2009 à 00h00

Mis à jour le 27 mars 2025 à 10h22

Partager

• Partage
• LinkedIn
• Facebook
• X (ex Twitter)
• Envoyer par email
• Copier le lien

Favoris

Noter (0)

Noter Fermer

Pour accéder à cette fonctionnalité, vous devez être abonné. S’abonner Se connecter

Critiquer (0) Lire dans l'application

Voir sur Max

| Genre : comédie socio-cul.

Le titre, à prononcer avec l'accent séfaraaaade, fait craindre une version féminine et potache de La vérité si je mens. Soupçons d'abord fondés quand on découvre, dans l'une des premières scènes, l'inévitable Marthe Villalonga les deux mains plongées dans le couscous... Mais s'il fallait chercher un genre au premier film de Lisa Azuelos, ce serait davantage la comédie romantique que la satire communautaire. Contrairement au diptyque de Thomas Gilou, qui misait tout sur l'abattage des acteurs et l'outrance des stéréotypes, Comme t'y es belle ! bénéficie de personnages bien écrits qui séduisent par leur anticonformisme.

Michèle Laroque a l'habitude de coucher avec son baby-sitter, qui a la moitié de son âge, et elle se pacse avec sa nounou algérienne pour lui obtenir des papiers. Elle et sa bande sont inséparables et accros à leurs portables (deux chacune) autant qu'à leurs séances d'épilation. Célibataires, mariées ou divorcées, elles papillonnent entre les enfants, les maris, les amants. L'apparente vanité de leur mode de vie les rend parfois insupportables, mais toujours irrésistiblement drôles. Au final, Comme t'y es belle ! dresse un tableau plutôt bien vu de la délicate position de la femme du XXIᵉ siècle, tiraillée entre la dictature de la séduction (Aure Atika pleure la première fois qu'un homme l'écoute sans regarder ses seins) et un légitime désir d'émancipation.