Pour échapper à un spectre mortel, des ados doivent transmettre leur malédiction à d’autres… En 2014, David Robert Mitchell frappait fort avec ce film flippant que l’on suit les yeux fermés.

En pleine nuit, une adolescente s’échappe de chez elle, terrifiée par un assaillant qu’elle est la seule à voir — idée géniale. Elle roule jusqu’à la plage et se réfugie dos à la mer, scrutant l’apparition du fantôme. Le plan suivant la montre allongée sur la plage, au petit matin, le corps brisé. Avec une rare économie de moyens, David ­Robert Mitchell signe un film de zombies effrayant, car dénué de l’ironie qui parasite souvent ce genre surexploité. Pour les héros, la seule façon de se débarrasser de leur horrible vision consiste à coucher avec un(e) autre pour lui transmettre sa malédiction. Le sexe qui punit et qui sauve : comment mieux dénoncer l’éternel