Tourbillonnant, esthétiquement réussi, ténébreux comme un cauchemar éveillé et très fidèle à Dickens, ce trip d’un vieil avare avec les fantômes de ses Noëls passés, présent et futurs est une très bonne surprise.

Par Guillemette Odicino

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Publié le 12 décembre 2023 à 10h56

Mis à jour le 18 décembre 2024 à 12h41

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Belle surprise : cette adaptation de l’histoire d’Ebenezer Scrooge, vieux marchand acariâtre et avaricieux, confronté aux fantômes de ses Noël passés, présents et futurs, est un voyage ténébreux et tourbillonnant. Zemeckis respecte le conte, jusque dans sa langue, châtiée — une vraie am­bition pour un Disney censé ratisser large. Il n’édulcore ni l’austérité ni la cruauté du texte. Il n’a même pas peur d’effrayer : les tout-petits vont trembler devant la scène où le troisième spectre, cousin de la Faucheuse, poursuit Scrooge, réduit à la taille d’une souris minuscule.

Construit en lignes de fuite dans des décors de toute beauté, ce film est un cauchemar qui va crescendo, à la manière d’un