De la SF adulte, intelligente, plus proche de “Silent Running”, le classique de Douglas Trumbull, que de “Pandorum”. Le vide des espaces interstellaires est glaçant.
- q
- Bien

Nathan Parker dans « Moon » de Duncan Jones (2009). Nathan Parker
Publié le 17 novembre 2012 à 00h00
Mis à jour le 28 octobre 2024 à 15h25
On s'en fiche qu'il soit le fils de David Bowie : le premier long de Duncan Jones se tient très bien tout seul. Il raconte les derniers jours d'un astronaute en poste sur la Lune qui commence à avoir des doutes sérieux sur son état mental et physique : hallucinations diverses, condition générale piteuse. Et, surtout, apparition d'un double de lui-même dans la station... Faut-il révéler qu'il y a une histoire de clones ? Oups ! trop tard. On croit d'abord que c'est son ordinateur, Gerty, descendant de HAL, qui veut lui jouer des tours (d'autant que c'est le suave Kevin Spacey qui fait la voix de Gerty), mais c'est plus compliqué. La solitude du clone qui sait qu'il est un clone nous plonge dans des abîmes métaphysiques : si ce clone est plus moi que moi-même, qui suis-je ?
Moon est un film un peu dépressif, qui invite à réfléchir à ce qui constitue une identité. Mais cette neurasthénie-là est amenée par un talent de conteur certain, un sens de l'atmosphère ; bref, les promesses qu'un cinéaste est en train de naître. De la SF adulte et intelligente.
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