Le ratage de ce film a provoqué stupeur et tristesse au dernier festival de Cannes, où il s'intitulait encore La Forêt des songes. D'où cette sortie à la sauvette, sous un autre titre. Matthew McConaughey au pied du mont Fuji, haut lieu du suicide au Japon ? Le récit ­laborieux (concocté par un certain Chris Sparling) alterne aberrantes scènes de survie dans la nature et flash-back pathétiques sur la vie de couple du héros. Les cadavres et squelettes qui reposent en forêt sont filmés sans égard, comme de vulgaires déchets, ce qui n'empêche pas un mysticisme de pacotille. McConaughey sombre dans un cabotinage forcené, toutes larmes ­dehors. C'est sirupeux, bavard, démonstratif.