Icône de l’Ouest perdu, cow-boy silencieux, minéral, à la fois héros et chimère, Clint Eastwood traverse avec une classe irréelle cette épure de western, pleine de brutalité et de mélancolie.
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Clint Eastwood en cow-boy justicier dans son film « Pale Rider » (1985). Malpaso
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Publié le 10 août 2013 à 00h00
Mis à jour le 14 avril 2025 à 16h31
Le fructueux narcissisme dont a fait preuve Eastwood en se mettant en scène l'a souvent conduit à endosser le rôle du perdant — magnifique — ou à exhiber fièrement les stigmates de l'âge. Pale Rider relève d'une autre stratégie : Eastwood y radicalise la légende que lui ont forgée les films de Leone. Cow-boy silencieux, presque immatériel (le shérif assure qu'il a été mort avant), il arbore un seyant costume de pasteur et fait régner la justice au prix d'une violence inouïe. Les filles lui crient « je vous aime », les femmes veulent l'étreindre au moins une fois. Lui ne fait que passer et se fond, à la fin, dans la blancheur de la neige.
En stylisant ainsi, jusqu'au hiératisme, le western traditionnel,
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