Installée très jeune aux États-Unis, Kathleen Howard étudie le chant dans les années 1900, à New York avec Oscar Saenger (1868-1926), à Paris (France) avec Jacques Bouhy (en) et Jean de Reszke, et à Berlin (Allemagne) avec Anna Schoen-René (1864-1942). Elle débute en 1907 à Metz (Moselle, France), dans Il trovatore de Giuseppe Verdi. Entre 1909 et 1915, elle chante notamment à Darmstadt (Allemagne) -- de 1909 à 1912 --, à la Royal Opera House (Covent Garden) de Londres (Royaume-Uni) -- saison estivale, en 1913 --, et pour la Century Opera Company à New York -- de 1913 à 1915 --.
En novembre 1916, Kathleen Howard débute au Metropolitan Opera ('Met') de New York, dans Boris Godounov de Modest Moussorgski et (quelques jours après) Die Zauberflöte de Wolfgang Amadeus Mozart. Au sein de cette maison d'opéra, elle interprète 41 rôles différents, dans ses registres de contralto ou de mezzo-soprano ; les trois opéras qu'elle chante le plus souvent au Met sont Faust de Charles Gounod (37 fois), Die Walküre de Richard Wagner (42 fois) et Boris Godounov pré-cité (42 fois également). Mentionnons aussi sa participation (occasionnelle) aux trois autres opéras de la Tétralogie de Wagner, ainsi qu'à la création mondiale du tryptique (Il trittico) de Giacomo Puccini -- toujours au Met -- en 1918, plus précisément dans
Gianni Schicchi (qu'elle chantera 19 fois). En avril 1928, avec Boris Godounov (Fédor Chaliapine interprétant le rôle-titre), elle met un terme à douze années de prestations au Met et, du même coup, à sa première carrière de chanteuse.
Après avoir été brièvement, en 1928, chroniqueuse de mode pour le magazine Harper's Bazaar, Kathleen Howard débute en 1934, à Hollywood, une nouvelle carrière d'actrice, dans des seconds rôles, voire des petits rôles non-crédités. Elle tourne alors cinquante-deux films américains, avant une ultime prestation en 1951 (un épisode d'une série télévisée dédiée au théâtre), année où elle se retire. En particulier, elle joue dans trois films aux côtés de
W. C. Fields, en 1934 et 1935 (dont
Une riche affaire). Un de ses films les mieux connus est
Boule de feu (1941), avec
Barbara Stanwyck et
Gary Cooper ; son dernier est Born to Be Bad de
Nicholas Ray, sorti en 1950.
Notons encore qu'elle est l'auteur d'une autobiographie, consacrée à ses premières années de chanteuse, publiée en 1918.