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On le sait, le dernier film de Quentin Tarantino ne sera pas un Star Trek. Mais serait-il possible qu'il s'agisse d'un portrait de Pauline Kael (1919-2001), la célèbre critique du New Yorker ? C'est ce que laissent entendre nos confrères du Hollywood Reporter, de sources concordantes. Le réalisateur de Pulp Fiction (1994) et Inglourious Basterds (2009) n'a jamais caché son admiration pour l'essayiste américaine, qu’il considérait à l’adolescence comme sa “tutrice de cinéma” - par procuration donc. Connue notamment pour ses goûts à contre-courant, sa défense du Nouvel Hollywood, et sa pugnacité à l’égard de chefs-d’oeuvre mythiques et des grands noms (Welles, Kubrick, Capra…), la brillante journaliste a été brièvement, vers la fin des années 1970, consultante pour la Paramount, à la demande de Warren Beatty… Le scénario du film est bien gardé, mais son pitch, intitulé  “The Movie Critic” (“Le/la critique de films”) serait centré sur une femme... Connaissant la passion de Tarantino pour l’histoire du 7e art (on se souvient avec émotion de l'élégiaque Once Upon a Time... in Hollywood), les seventies et Pauline Kael donc, la nature de l’intrigue ne fait guère de doute. Et quelle plus belle façon que clore une carrière de cinéaste en rendant hommage à la critique, qui le lui a bien rendu ? Le projet, dont le tournage est prévu cet automne, n'est encore lié à aucun studio. Il devrait toutefois s’agir de Sony, avec qui Tarantino est en relation étroite, notamment son directeur Tom Rothman. Quant à savoir si c’est bien le dernier film du maître, cela semble plié aussi : en 2012, il déclarait à Playboy que "les réalisateurs ne s'améliorent pas en vieillissant. Les pires films de leur carrière sont souvent les quatre derniers. Et quand ils deviennent ringards, c’est moche.” Reste que sa fougue créative n’est pas prête de s’éteindre, il pense encore mettre en scène des séries ou des pièces de théâtre... Le bouledogue en a encore dans le réservoir.