Marika Rökk naît au Caire dans la famille d'un architecte hongrois, Eduard Rökk, et de son épouse née Maria Karoly. La famille retourne peu après à Budapest, où le petite fille prend des cours de danse à partir de l'âge de huit ans, puis déménage à Paris en 1924. Marika Rökk continue à prendre des cours de danse et entre finalement au Moulin Rouge. Elle fait aussi des tournées à Broadway à New York et à Monte Carlo entre 1925 et 1928. En 1929, elle fait partie de revues qui se produisent à Berlin, Paris, Londres, Cannes, Vienne et Budapest. C'est en 1930 qu'elle débute au cinéma dans un petit rôle épisodique d'une comédie anglaise Why Sailors Leave Home, et continue ainsi à tourner à Londres et à Budapest. Elle obtient un premier rôle important en 1933 dans Ghost Train et est engagée pour d'abord deux ans en Allemagne en 1934 par la UFA. Elle tourne dans La Cavalerie légère (Die leichte Kavallerie), avec Heinz von Cleve, et devient tout de suite la star de son époque. Le réalisateur du film, Georg Jacoby 1882-1965, l'épousera en 1940.
Marika Rökk joue dans le premier film allemand en couleur Les femmes sont les meilleurs diplomates (Frauen sind doch bessere Diplomaten) en 1941 à côté de
Willy Fritsch et obtient un énorme succès avec un film de son mari La Femme de mes rêves (Die Frau meiner Traume) en 1944. Ce film fut montré en 1947 en URSS, où des millions de spectateurs le virent. A la fin de la guerre, l'actrice se trouvait en Autriche, en zone occupée par les Soviétiques. Elle monte sur scène pour les soldats de l'Armée rouge, étant interdite de cinéma par les Alliés. Elle peut retourner au cinéma en 1948 avec Fregola, suivi en 1950 de Enfant du Danube (Kind der Donau) ou en 1951 de Sensation à San Remo, produits par la Wien-Film Rosenhügel, contrôlée par les Soviétiques.
Elle joue à nouveau en Allemagne à partir de 1951, dans des films dirigés par son mari et monte sur des scènes d'opérettes à Vienne, Munich, Hambourg et Berlin-Ouest. Elle reçoit plusieurs fois le Prix Bambi au cours de sa carrière d'après-guerre, dont un en 1948 avec
Jean Marais.
Elle meurt d'une crise cardiaque, près de Vienne, en 2004 à l'âge de quatre-vingt-dix ans.