Elle débute en Suède dans des spectacles de cabaret, des opérettes - ainsi, en 1931, dans La Veuve joyeuse (Die lustige Witwe) de Franz Lehár - et malgré la situation politique du moment, choisit de faire carrière en Europe.
Parfaitement germanophone, elle obtient en 1936 un contrat avec les Studios de cinéma UFA à Berlin (Allemagne). Elle devient alors "l'Égérie" du cinéma allemand de la période nazie, à la demande de Joseph Goebbels, Ministre de la Propagande ("rôle" précédemment refusé par Marlène Dietrich, alors partie aux États-Unis). Elle interprète des "femmes fatales", malmenées par le destin.
En 1942, elle prend ses distances avec l'Allemagne (n'ayant jamais adhéré au Parti Nazi ni pris part aux manifestations officielles du Régime, son but exclusif avoué étant de servir le public - de plus, elle refusera la citoyenneté allemande -) et retourne en Suède. Après la Seconde Guerre mondiale (elle sera évidemment interrogée sur cette "période allemande", sujette à controverses), Zarah Leander apparaît dans divers films, à la télévision, dans des romans (La Place de l'Étoile de
Patrick Modiano), dans des opérettes - ainsi, en 1960, dans Une Femme qui sait ce qu'elle veut (Eine Frau, die weiss, was sie will) d'Oscar Straus - et spectacles musicaux, et donne également des concerts (y compris en Allemagne et en Autriche).