Sic itur ad astra, “C'est ainsi qu'on s’élève vers les étoiles”, promet Apollon à celui qui brave l'adversité, dans L'Énéide de Virgile. Sans doute faut-il voir dans le prochain film de James Gray, Ad Astra, un même encouragement : Roy McBride (Brad Pitt), autiste et astronaute, y affrontera quelques démons, à la recherche d'un père (Tommy Lee Jones) disparu seize ans plus tôt dans l'immensité cosmique et porteur d'une vérité possiblement funeste. En tout cas, ce récit à mi-chemin entre science-fiction et exploration nous garantit de tutoyer les étoiles, d'autant que le casting en est rempli : Brad Pitt donc (déjà rompu à la mythologie), Tommy Lee Jones en père innaccessible (ou en idole ?) et encore Ruth Negga, Liv Tyler ou Donald Sutherland (qui s'y connaît aussi, en trip dans l'espace). Bref, un voyage en très bonne compagnie. Dans la longue chaîne du renouveau de la science-fiction, initié avec Interstellar (2014) et repris depuis avec High Life (2018) ou First Man (2018) notamment, Ad Astra (sa bande-annonce en tout cas) donne déjà quelques frissons : ceux qui parcourent la peau lorsqu'on cherche un peu d'intimité dans le silence éternel de ces espaces infinis.
Putain de reptiliens