Confiné dans un 10m2 ou enfermé avec quinze gosses, ça ne vous a pas échappé : on nage en pleine pandémie de coronavirus, et vous avez déjà écumé les milliers de mèmes sur le sujet. Salles fermées, festivals annulés ou reportés sine die : ce printemps-ci ne sera pas celui du cinéma… Mais à quelque chose malheur est bon, alors on s’est dit qu’il fallait pimper ce confinement en établissant plein de tops pour égayer le quotidien de nos lecteurs, de Télérama et d’ailleurs : des recos de films ou de séries thématiques, disponibles sur les internets et, évidemment, recommandés par la communauté (autant que faire se peut). L’occasion de sortir de l’isolement ou de rattraper le temps perdu avec des œuvres qui conjurent un peu le mal, ou l'égayent, pourquoi pas ? Grâce à vos belles listes (qu’on a généreusement pillées), on a déjà composé cinq tops : un sur la contagion, un sur le confinement heureux, un sur les films limites et un autre sur les films marathon ; un dernier enfin, proféministe. D’autres viendront, mais s’il y en a un qui nous paraît vraiment au-dessus des autres (parce que c’est un sujet passionnant qui s'accorde parfaitement à ce moment particulier), c’est un top des grands films malades ! Et ça tombe bien car vous n’en avez pas encore fait (ou alors ils sont bien cachés). Il faut dire que pour certains, la notion est encore trop floue... Écoutons alors la définition de celui qui en a la paternité, François Truffaut : “Un grand film malade, ce n’est rien d’autre qu’un chef-d’œuvre avorté, une entreprise ambitieuse qui a souffert d’erreurs de parcours : un beau scénario intournable, un casting inadéquat, un tournage empoisonné par la haine ou aveuglé par l’amour, un trop fort décalage entre intention et exécution, un enlisement sournois ou une exaltation trompeuse. Cette notion de "grand film malade" ne peut s’appliquer évidemment qu’à de très bons metteurs en scènes, à ceux qui ont démontré dans d’autres circonstances qu’ils pouvaient atteindre la perfection.” Le réalisateur de La Nuit américaine (1973) évoquait ici Pas de Printemps pour Marnie (1964) d'Alfred Hitchcock... Alors, maintenant que tout le monde en a une idée plus ou moins claire, il est temps de passer à l’action : faites-nous votre top 10 des plus grands films malades, on ramasse les copies vendredi midi et on les compilera dans la foulée. Et d’ici là, on vous souhaite un confinement aussi joyeux que possible.