Après Chris Miller et Phil Lord, c'est au tour de James Gunn, scénariste et réalisateur des Gardiens de la galaxie (Vol.1 et 2), de subir les foudres de la firme aux grandes oreilles : quelques vieux tweets exhumés par l'Alt-right ont en effet amené la direction à licencier l'ancien de Troma sans autre forme de procès.
Il ne fait pas bon sortir des clous à Disneyland et ce, même quand ils sont rivés au cuir d'un vieux Perfecto sorti du placard. C'est ce qui s'est passé pour le pauvre James Gunn, coupable d'avoir tweeté, il y a dix ans parfois, quelques vannes trash ironisant sur des sujets aussi tabous que le viol ou la pédophilie. Aucun risque de les prendre au premier degré quand on connaît l'âme punk de l'ex enfant terrible du label Troma (spécialisé dans la série Z, gore et potache), d'autant que le réalisateur s'en était excusé à plusieurs reprises depuis.
Mais Mike Cernovich (figure de l'extrême-droite américaine, l'Alt-right), de sinistre mémoire auteur du "pizzagate" en a profité pour jouer un tour au metteur en scène résolument anti-Trump, entraînant les réactions que l'on sait. James Gunn avait apporté un peu de piment et de singularité à l'univers des Studios Marvel (racheté en 2017 par Disney), il faudra maintenant faire sans. Dans une série de tweets, les acteurs et actrices de la franchise, Chris Pratt, Zoe Saldana et Dave Bautista lui ont apporté leur soutien et une pétition a été créée pour sa réintégration dans le projet :
Il y a peu d'espoir, mais on croise les doigts : un Groot qui meurt, c'est un mini-Groot qui naît.