Hier sortait Parasite de Bong Joon-ho et c'est déjà un gros carton : en vingt-quatre heures à peine, il se paie le luxe d'une première place dans notre top annuel et fait un meilleur démarrage que le blockbuster du moment, X-Men : Dark Phoenix. La chose est doublement émouvante, puisque c'est aussi la première Palme d'or remise à un film coréen, alors on s'est dit qu'il fallait marquer le coup ! Pour mettre à l’honneur ce cinéma luxuriant venu du Pays du matin frais, nous vous avons d’abord demandé de partager votre top 10 des meilleurs films de la péninsule. Tout aussi frais, il fait évidemment la part belle au réalisateur de Memories of Murder (2003) (quatre occurrences à lui seul, sans compter Parasite), mais aussi à Park Chan-wook et Na Hong-jin (deux chacun). Le voici :
Un top 10 étant forcément injuste et pour évoquer notre amour du cinéma coréen dans toute sa diversité, on vous a également concocté un Top 50, basé cette fois sur le taux de satisfaction des ambassadeurs. Sans surprise, BJH y truste les trois places du podium (Parasite est déjà premier), mais de nombreux autres réalisateurs, tels que Lee Chang-dong, Lee Joon-ik et bien évidemment Hong Sang-soo y brillent aussi.
Noter des films, c’est bien. En découvrir de nouveau, c'est mieux. Quoi de mieux alors pour fêter cette Palme, que de se plonger dans le cinéma qui l’a vu naître ? La Cinémathèque coréenne (Korean Film Archive) a pensé à vous ! Comme le rappelle le Guardian, elle propose gratuitement sur sa chaîne Youtube de nombreux films de patrimoine, pour la plupart en version restaurée. Un catalogue inestimable de plus de deux-cents longs métrages remontant jusqu’en 1960 et que la Cinémathèque constitue patiemment, depuis un an maintenant. L’occasion par exemple de découvrir des curiosités, comme le premier film de Hong Sang-soo, Le Jour où le cochon est tombé dans le puits (1996) ou l’un des chefs-d’oeuvre d’Im Kwon-taek, Le Chant de la fidèle Chunhyang (2000). Patrimoine oblige, vous y trouverez peu de films récents, mais de très grande qualité. Petit bémol toutefois : les films n’y sont pour le moment sous-titrés qu’en anglais, coréen ou italien (nothing that can't be overcome)...
Voilà, on vous laisse donc avec toutes ces jolies choses, et pour ceux qui vont découvrir la Palme d'or, on souhaite un “joh-eun yeonghwa !*”
Mais oui, évidemment, ces œuvres nous tiennent à cœur