Il serait dommage de faire l’impasse sur un film qui, à peine sorti, occupe déjà la deuxième place de votre top 2017 provisoire. Peu importe que nous ne soyons qu’à la mi-mars, peu importe que The Lost City of Z (qualifié de « majestueux et subtil » par la rédaction de Télérama) figure encore en haut du classement quand ce dernier sera figé à la fin de l’année : ce week-end au moins, c’est un incontournable devant lequel @FuckCinephiles rend les armes avec tant de joie qu’on le croirait sur le point d’abandonner son pseudonyme vindicatif. « Tout en intensité et en retenue, James Gray fait de The Lost City of Z un moment de cinéma viscéral, somptueux et littéralement étourdissant » écrit-il. Dans les micro-critiques, sont convoqués Stanley Kubrick et Terrence Malick, mais pas seulement : « Grand et fragile comme un Cimino, exaltant et intime comme un Lean, détaille @alexandremathis. Et pourtant, il y a aussi du James Gray». Est-ce justement ce dernier élément qui pose problème ? Le réalisateur de The Immigrant et Two Lovers s’est-il attaqué à trop gros pour lui, pêchant par excès d’ambition ? « Partant dans beaucoup (trop ?) de directions, le film ne prend son ampleur qu'à la fin, en se resserrant sur la jungle, que la jungle » concède @marivaudage. « James Gray a presque failli faire un chef-d'œuvre de The Lost City of Z, mais à presque faillir on est encore trop loin du chef-d'œuvre » regrette @learhoudin. Chef-d’œuvre de Gray ou pas, le temps tranchera. En attendant, mieux vaut ne pas bouder son plaisir, comme le revendique @Kikuchiyo : « Les plans deviennent des tableaux, la guerre une étape, et Londres une jungle : le rêve assujettit le réel et embrase ce grand film hanté ».
Le choix de la communauté est mis à disposition des internautes de Télérama, avec un court paragraphe supplémentaire consacré à Grave et les micro-critiques de @rkoster, @Cladthom et @ReznikAlabama.