Un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, c’est celui où l’on découvrait avec émerveillement Hana-bi dans les cinémas français, le film qui a fait éclater le talent de son réalisateur et acteur, Takeshi Kitano. Le bouffon de la télé japonaise s’était mué en cinéaste à suivre dès la fin des années 1980, mais en remportant le Lion d’Or à Venise en 1997, il prit une nouvelle envergure, suffisante pour voir ses créations accéder à un plus large parc de salles en France. Portée par la musique de Joe Hisaishi, l’histoire de cet ex-policier devenu braqueur et de son épouse condamnée par la maladie est restée comme l’un des sommets de la carrière de Kitano. « Le plus bouleversant et le plus poétique des Kitano, assure @Zering. Hana-bi est aussi un monument esthétique ». « Malgré l'omniprésence de la mort, Takeshi Kitano célèbre la vie, celle qui, fugacement, brille après l'explosion jusqu'à être emportée par les vagues » écrit @Hyksos. «Polar désenchanté et mutique complètement déconcertant au début, prévient @Truecine. L'hermétisme devient par la suite pure émotion, bouleversante sobriété ». « L'hermétisme et la monotonie de Kitano peuvent irriter, ajoute @Ironshirt, mais ils sont contrebalancés par des moments d'émotion pure qui vont droit au cœur ». Jusqu’à un dernier acte bouleversant. « Je gage aisément qu'il s'agit là de l'une des plus belles fins de toute l'histoire du cinéma » déclare @joyisdivided. Gageons que vous n’y resterez pas insensibles.
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