Faute d’amour n’a pas attendu sa sortie en France pour se faire remarquer. Déjà lauréat du Prix du Jury à Cannes, le film d’Andreï Zviaguintsev est devenu tout récemment le représentant de la Russie à l’Oscar 2018 du film étranger. Et si l’on en croit les avis des membres de Télérama-Vodkaster, il a ses chances de figurer dans le quintet des nommés. « Andreï Zviaguintsev dépeint une société russe détraquée où il est impossible de s'accomplir par manque de spiritualité et d'amour. Fort » annonce @Sushi_Overdose. « L'ampleur dramaturgique émane de chacun de ces plans terriblement majestueux. Dans l'absence se joue la reconstruction humaine collective » écrit @A_Nos_Amours. « La lumière perce ici la noirceur sans pouvoir la faire fuir. Zviaguintsev autopsie l'âme russe et terrasse le cœur. Une Palme d'Or manquée » regrette presque @Courtefocale. Il y a bien des avis plus mitigés. La méchanceté des adultes du film, par exemple, ne reflèterait-elle pas celle du cinéaste, plus cruel qu’il ne laisse croire ? « Faute d'amour pour les personnages, le film ne s'envole pas au delà de la beauté de son écrin » déplore @8JAD8. « Les constats glaçants de Zviaguintsev, plutôt que d'enclencher une réflexion, nous écrasent. Au point de ressembler à ce qu'ils dénoncent » explique @Kikuchiyo. « Regard clinique, métaphores surlignées, Faute d’amour déblatère sur la Russie avec la même méchanceté que ses personnages envers leur enfant-marionnette » assure @Thomaschry. Si l’on se fie à l’avis de la majorité, il est tout de même plus probable que Faute d’amour vous émeuve ou lieu de vous décevoir. « Ce drame puissant du si grand Zviaguintsev m'a donné envie de rentrer chez moi et de jurer à mes gosses que je ne les abandonnerais jamais » clame @tomsias. Rien que ça.
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