Rude concurrence cette semaine. Grandeur et décadence d’un petit commerce de cinéma, de Jean-Luc Godard, n’a pas encore été beaucoup vu par la communauté, mais ses premiers spectateurs sont éblouis. « Terrassant montage de surimpressions, venant consacrer la beauté comme quête éternelle du cinéma. Une révolte pour ne pas mourir » écrit @Barbey. En Compétition à Cannes, Happy End, de Michael Haneke, ne fait pas l’unanimité – le contraire serait étonnant – mais convainc la majorité. « Un concentré d'Haneke pur jus, qui construit lentement mais sûrement le portrait implacable d'une bourgeoisie dépressive. Malaise garanti » assure @Arnotte. Le Sens de la fête, d’Olivier Nakache et Eric Toledano, ne déçoit pas, lui non plus. « Influencé par Birdman, The Party & Rappeneau, Toledano/Nakache réalisent une comédie enlevée, au bon tempo comique et au casting excellent » se réjouit @Piwi. Cette satisfaction générale n’empêche pas une nouveauté de se distinguer nettement : Blade Runner 2049, semble à la hauteur des grandes attentes de la communauté. « Tétanisant, bouleversant, ultime, Blade Runner 2049 est une date dans la SF contemporaine et dans l'histoire du cinéma tout entier. Sidération absolu » s’extasie @fancine. « Blade Runner 2049 est à la SF de Tarkovski ce que Neon Demon est à Suspiria, un objet post-moderne fascinant, voire vertigineux. Renaissance inespérée » promet @Polo42. « Non-blockbuster, froid comme un ange abattu. Denis Villeneuve, envoûteur, fascine par cette volonté de laisser le pouvoir à la contemplation » assure @ExtaZBunNy. Une contemplation qui peut avoir ses limites, comme le regrette @Mathrouzaud : « Une force esthétique sans pareille, un film tiré en longueur. Je pèse mes mots : le plus bel ennui jamais réalisé au cinéma ». « N'atteignant jamais la majesté de son ainé, cette suite sans saveur se contente d'en imiter les apparats, négligeant un spectateur assoupi » ajoute @jenanaipa. Rien que ne pourrait régler un bon café avant la séance ?
Le choix de la communauté est mis à disposition des internautes de Télérama.