Cannes 2014 - Captives de Atom Egoyan
Avec Captives, le canadien Atom Egoyan lorgne vers des polars frisquets comme Prisonners ou Millenium. Sans forcément atteindre ces références.
Deux choses m'ont frappé à la lecture de la fiche iMDB du réalisateur canadien Atom Egoyan. La première, c'est que son nouveau film Captives présenté aujourd'hui en compétition dans la sélection officielle sortira en France le 1er octobre alors que son précédent film Devil's Knot, un autre polar sur fond de disparition de gamin, reste encore inédit par chez nous, à une projection au dernier festival du film policier de Beaune près. La seconde, c'est que je n'avais jamais vu un seul film du bonhomme jusqu'à ce matin. Pour les avis éclairés d'un connaisseur de l'œuvre du réalisateur de Exotica ou De beaux lendemains, vous êtes donc priés d'aller voir ailleurs.
Avec Captives -remarquons au passage la traduction française hasardeuse de The Captive, titre original qui a le bon goût de conserver un minimum de surprise sur l'intrigue- Egoyan nous plonge dans l'hiver canadien (même si l'action se déroule sur huit ans, 75% du métrage n'est praticable qu'en pneu neige) et s'intéresse au malheur d'un couple (Mireille Enos et Ryan Reynolds) dont la fille Cassandra a disparu. Une flic spécialisée dans les affaires impliquant les enfants (Rosario Dawson) et son partenaire (Scott Speedman) prennent en main l'affaire, tandis que le ravisseur de Cassandra (Kevin Durand) continue de manipuler sa pauvre mère esseulée.
Le résultat, ni transcendant ni honteux, lorgne du côté de Prisoners ou de la franchise Millenium, sans forcément atteindre ces références. À défaut d'avoir un scénario véritablement original ou vraisemblable, Captives bénéficie d'un casting plutôt convaincant (si, si, Ryan Reynolds peut s'appliquer parfois, d'ailleurs jetez un œil à l'inédit Paper Man quand vous aurez l'occasion) dans lequel surnage Scott Speedman, loin de la saga vampirico-lycantrophe Underworld. En psychopathe membre d'un réseau pédophile, Kevin Durand (Lost, Cosmopolis) alterne entre le surjeu grotesque et la prestation hallucinée super-flippante, suscitant tour à tour l'inintérêt ou l'admiration. À l'image du film.
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Gold_ace16 mai 2014 Voir la discussion...
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Lexo17 mai 2014 Voir la discussion...