Trailer est-il ? : Nuits d'amour et d'épouvante

Cette semaine de Trailer est-il ? sera placée sous le signe du OLD : point de nouveautés archi récentes (faut dire qu'en faisant notre petit tour des popotes habituelles, peu de choses nous ont faire durcir le kiki), mais à la place, une sélection de films plus tout jeunes pas forcément connus de tous (à commencer par nous, faut pas rêver : c'est pas parce qu'ils sont déjà sortis qu'on les a vus pour autant, hein).

La sélection du jour sera sans doute l'exception qui confirme la règle puisqu'aussi dingue que cela puisse paraître, oui, nous avons vu le très chouette giallo Nuits d'amour et d'épouvante, alias La morte cammina con i tacchi alti (littéralement, « la mort marche avec des talons aiguilles »). Dans cette co-production hispano-italienne de 1971, des italiens incarnent des flics londoniens, un espagnol le rôle d'un titi parisien, et tout le monde s'exprime joyeusement dans la langue de Fellini, joies de la post-synchro oblige.

Pop et sanglant, le film brasse divers genres (polar sur fond de vol de bijoux, sentimental avec son brave homme coincé entre sa femme et sa maîtresse danseuse au Lido, horrifique avec ses nombreux meurtres à l'arme blanche), pour s'achever comme souvent sur des révélations finales qu'on taira évidemment ici, parce qu'on n'est pas des figli di puttana. Le film est signé Luciano Ercoli qui, sans doute à cause de son nom évoquant un peu une bactérie fécale, utilisait souvent le pseudonyme franchouillard d'André Colbert. Toujours de ce monde à l'orée de ses 83 ans, il n'a semble-t-il pas touché à la mise en scène depuis 1977. Un exemple qu'un certain Dario A. serait peut-être bien inspiré de suivre.

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