Son père était un riche agent de change et sa mère descend d'une dynastie de parlementaires. Descendant en ligne illégitime de Guillaume IV, David Cameron a fait ses études à Eton College, le collège le plus chic d'Angleterre, puis à l'université d'Oxford, au sein de Brasenose College (Oxford), dont il est diplômé en économie, philosophie et politique. Il a fréquenté White's, le club privé de gentlemen le plus ancien du Royaume-Uni. Il n'a pas démenti avoir goûté au cannabis durant ses années universitaires.
David Cameron est marié à Samantha Sheffield, fille aînée de Sir Reginald Adrian Berkeley Sheffield, 8e Baronet Sheffield, descendant en ligne illégitime du roi Charles II d'Angleterre.
Il a quatre enfants :
- Ivan Reginald (8 avril 2002 - 25 février 2009), handicapé et épileptique ;
- Nancy Gwendoline (19 janvier 2004) ;
- Arthur Elwen (14 février 2006);
- Florence Rose Endellion.
Le 8 septembre 2010, son père Ian Donald Cameron, décède au centre hospitalier de Toulon, après une attaque cérébrale.
David Cameron a déclaré à plusieurs reprises être fan du groupe pop The Smiths, aux idées politiquement à l'encontre de celle des tories. Johnny Marr, le guitariste et compositeur du groupe, a répondu publiquement à Cameron sur Twitter : "David Cameron, arrête de dire que tu aimes les Smiths, ce n'est pas le cas. Je t'interdis de les aimer."
À peine ses études terminées, il intègre en 1988 les cabinets ministériels conservateurs et, en 1992, il devient conseiller spécial au Trésor puis à l'Intérieur dans le gouvernement de John Major. Dans ces fonctions, il a rédigé des discours pour Margaret Thatcher et John Major.
De 1994 à 2001, il est l'un des dirigeants de Carlton Communications, un groupe de médias. En 1997, il tente de se faire élire député de Stafford mais est battu par le candidat du parti travailliste. En 2001, Cameron est élu député de Witney avec 45 % des voix et réélu en 2005 avec 49,30 % des suffrages.
Membre du cabinet fantôme de l'opposition conservatrice à partir de juin 2003, titulaire du portefeuille de l'éducation, il devient vite une figure importante de la nouvelle génération tory.
En septembre 2005, il annonce sa décision de postuler au poste de leader conservateur et de succéder à Michael Howard.
Le 4 octobre 2005, lors du congrès annuel des Tories à Blackpool, il expose sa vision du parti basée sur un « conservatisme moderne et compatissant ». Il reçoit le soutien des anciens leaders tories William Hague et Iain Duncan Smith.
Le 18 octobre 2005, lors du premier tour du vote des parlementaires conservateurs, il arrive en seconde position talonnant David Davis (ancien ministre des affaires européennes), laissant loin derrière, Liam Fox et Ken Clarke. Au second tour, le 20 octobre 2005, Cameron arrive loin devant en première position devant David Davis et Liam Fox.
Le 6 décembre 2005, les 253 600 militants conservateurs le choisissent comme leader avec 67,6 % des votes contre 32,3 % à M. Davis. Déterminé, ses deux leitmotivs sont « Je veux un parti moderne » et « Changer la culture et l'identité du parti conservateur ». Il dit se situer politiquement au centre, mais son programme ne diffère réellement du modèle thatchérien que sur les aspects « qualité de vie » et « protection sociale ». Ses détracteurs dénoncent ses « platitudes » et affirment qu'il est surtout « doué pour formuler brillamment des généralités », alors que ses partisans voient en lui quelqu'un ayant toutes les qualités pour succéder à Michael Howard et remonter le parti tory, car il est jeune, charismatique et générateur d'espoir.
Le 4 mai 2006, sa campagne électorale intensive lui a permis de donner à son parti conservateur 40 % des votes lors des dernières élections locales en Angleterre. On estime que le nombre de voix perdues chez les travaillistes est à peu près égal au gain conservateur. David Cameron a su se reconnecter avec le jeune électorat et les classes moyennes «
blairiennes », tout en conservant son électorat traditionnel.
Menés par David Cameron lors des élections législatives de 2010, les Tories arrivent en tête des voix et des sièges (306 sur 650), mais ne parviennent pas à obtenir la majorité absolue au Parlement. Le 11 mai 2010, il est nommé Premier ministre, le plus jeune (43 ans) depuis 200 ans, par la reine Élisabeth II. Cette nomination fait suite à un accord de coalition avec les Libéraux-démocrates de Nick Clegg.
Dès sa composition, le gouvernement Cameron annonce une politique d'austérité pour réduire le déficit du Royaume-Uni, qui atteint environ 186 milliards d'euros, soit le plus important de l'Union européenne. Le 24 mai 2010, le gouvernement annonce les mesures de son plan d'économies, qui prévoit 7,2 milliards d'euros de restrictions budgétaires d'ici à la fin de l'année : diminutions des frais de fonctionnement des administrations, du budget des universités, gel des recrutements dans la fonction publique, etc. À titre symbolique, David Cameron annonce également une baisse de 5 % des salaires des ministres. Le 17 juin suivant, sont annulés ou suspendus 24 projets, approuvés précédemment par les travaillistes et qui touchent les domaines de la culture, de la santé ou encore des aides à l'emploi, car ils ne « présentent pas une optimisation ressources », selon le secrétaire d'État au Trésor, Danny Alexander. Des hausses d'impôts et une augmentation de 2,5 points de la TVA sont également prévues, ce qui mécontente les LibDems.
Le 6 juillet 2010, le Premier ministre David Cameron annonce le lancement d'une enquête judiciaire indépendante sur les accusations de complicité d'actes de torture sur des détenus soupçonnés de terrorisme de la part des services de renseignements intérieurs et extérieurs britanniques.
Cent jours après sa nomination au 10 Downing Street, il dispose toujours de la confiance d'une majorité de sondés (57 % d'opinions favorables), tout comme les mesures économiques prises par son gouvernement (44 % de soutien).