L'épouvantail de Jerry Schatzberg : un road-movie lyrique et à pied
Courant majeur dans l'histoire du cinéma américain, le Nouvel Hollywood a marqué les années 70 et profondément renouvelé la manière de faire des films. Nous vous proposons de découvrir les films et les auteurs phares de ce mouvement via une série d'articles détaillés...
Tous les deux à la dérive, Max et Lion se croisent sur la route et décident de continuer leur chemin ensemble. Le premier vient de passer quelques années en prison, à San Quentin (celle qui accueillait Johnny Cash dès 1969) et veut retrouver Detroit pour récupérer ses économies et ouvrir une entreprise de lavage de voitures. Le deuxième revient de six années en mer : il n'a qu'une idée en tête, retrouver sa femme et son enfant, qu'il n'a jamais vu. En 1973, Jerry Schatzberg réalise son troisième film, L'épouvantail. Deux ans après Panique à Needle park, le réalisateur continue de s'intéresser aux marginaux, ceux qui ont quitté la route offerte par la société et s'en sont créée une, plus personnelle.
When did that happen? extrait de Panique à Needle Park
L'épouvantail est un road movie à pied. Ils avancent, lentement, vers ce qui les meut, dans une balade poétique. S'ils décident de rester ensemble, c'est au début plus par envie de sortir de cette solitude qui les a si longtemps accompagnés. Le chef opérateur du film, Vilmos Szigmond, retrouve dans cette association celle que lui-même a vécue avec son ami Laslo Kovacs (directeur de la photographie d'Easy Rider ou New York, New York) : « Nous nous sommes rencontrés à Budapest et sommes venus aux Etats-Unis ensemble. C'est de là que j'ai tiré la couleur des images de l'Epouvantail : ces années où nous avons découvert les magnifiques paysages américains. Nous devions rester ensemble, pour survivre. Nous étions comme des frères. » Des frères face au reste du monde : il faut aux deux personnages des scènes parlantes avec les autres pour comprendre qu'ils sont des épouvantails aux yeux de la société. Très vite, Max et Lion deviennent complices. Malgré des personnalités très différentes, les deux hommes deviennent inséparables, deux âmes meurtries et seules qui se soutiennent sur la route.
Attirer l'attention extrait de L'Épouvantail
Max le bagarreur est interprété par un Gene Hackman tout en nuances, qui ne se laisse jamais aller à une interprétation grossière. L'acteur considère d'ailleurs sa prestation comme la meilleure de toute sa carrière. C'est Al Pacino qui joue le doux rêveur Lion, avec la finesse et la justesse qu'on lui connaît. C'est lui qui fait embaucher Jerry Schatzberg après leur collaboration sur Panique à Needle park. Avec seulement deux films, le réalisateur est à l'époque plus connu pour sa brillante carrière de photographe, pour Vogue ou encore Esquire. Il est par ailleurs déjà l'auteur de la pochette de l'album de Bob Dylan Blonde on blonde, et de nombreux clichés très connus du chanteur.
L'épouvantail confirme son talent de réalisateur, et obtient la Palme d'Or à Cannes en 1973.
Ce road movie lyrique est par ailleurs une influence pour de nombreux films et réalisateurs. On retrouve notamment dans Paris, Texas, de Wim Wenders, de nombreuses ressemblances. L'un des personnages du film est un marginal solitaire, qui n'a plus vu sa femme et son enfant depuis des années. Si dans le film de Schatzberg, Lion veut les retrouver, le Travis de Paris, Texas chercherait plutôt à les fuir, ou à fuir le souvenir qu'il a d'eux. La première scène du film fait étrangement écho à celle de L'épouvantail, où Max, qui marche visiblement depuis longtemps, rejoint la route en passant sous un fil barbelé.
Sans eau au milieu de nulle part extrait de Paris, Texas
Plus récemment, et dans un tout autre genre, Guillaume Canet passe un extrait de la séquence d'ouverture dans son dernier film : Les Petits Mouchoirs.
En voilà un film qui porte bien son nom ! Fuyons devant cet épouvantail comme peuvent le faire les oiseaux ! C'est long, c'est sans intérêt, sans passion. Les grimaces et plaisanteries d'Al Pacino ne font rire que lui ou alors ont considérablement vieilli. Gene Hackman est aussi émouvant qu'une sculpture de Soeur Sourire. On ne comprend jamais bien où le réalisateur veut nous mener. Bref : d'un ennui total ! Et dire qu'il a été Palmedorisé en 1973 ... Mais il faut dire que cette année-là, la compétition était particulièrement peu relevée.
En voilà un film qui porte bien son nom ! Fuyons devant cet épouvantail comme peuvent le faire les oiseaux ! C'est long, c'est sans intérêt, sans passion. Les grimaces et plaisanteries d'Al Pacino ne font rire que lui ou alors ont considérablement vieilli. Gene Hackman est aussi émouvant qu'une sculpture de Soeur Sourire. On ne comprend jamais bien où le réalisateur veut nous mener. Bref : d'un ennui total ! Et dire qu'il a été Palmedorisé en 1973 ... Mais il faut dire que cette année-là, la compétition était particulièrement peu relevée.
En voilà un film qui porte bien son nom ! Fuyons devant cet épouvantail comme peuvent le faire les oiseaux ! C'est long, c'est sans intérêt, sans passion. Les grimaces et plaisanteries d'Al Pacino ne font rire que lui ou alors ont considérablement vieilli. Gene Hackman est aussi émouvant qu'une sculpture de Soeur Sourire. On ne comprend jamais bien où le réalisateur veut nous mener. Bref : d'un ennui total ! Et dire qu'il a été Palmedorisé en 1973 ... Mais il faut dire que cette année-là, la compétition était particulièrement peu relevée.
En voilà un film qui porte bien son nom ! Fuyons devant cet épouvantail comme peuvent le faire les oiseaux ! C'est long, c'est sans intérêt, sans passion. Les grimaces et plaisanteries d'Al Pacino ne font rire que lui ou alors ont considérablement vieilli. Gene Hackman est aussi émouvant qu'une sculpture de Soeur Sourire. On ne comprend jamais bien où le réalisateur veut nous mener. Bref : d'un ennui total ! Et dire qu'il a été Palmedorisé en 1973 ... Mais il faut dire que cette année-là, la compétition était particulièrement peu relevée.