Le meilleur du rock psychédélique au cinéma
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Il fait chaud hein ? Ben oui, c'est l'été. Vous voudriez bouger langoureusement sur de la bonne musique pendant qu'on vous susurre des trucs à l'oreille ? Cet article est pour vous ! Odeur de patchouli, drogue, amour libre... vous voyez l'ambiance ? Oui, c'est le genre de cocktail qui a rendu célèbre la communauté hippie et les années 60, berceau du rock psychédélique. Bien entendu, tout ça commence à dater. Pourtant le cinéma s'en délecte encore, avec des films comme Hotel Woodstock ou Presque Célèbre. Vers la fin des années 60, le cinéma voulait surfer sur la mode contemporaine. Aujourd'hui, de plus en plus il joue sur la corde nostalgique du public et ça risque de durer !
Vous lancez la playlist et on vous explique ? Bon ok, c'est Dennis Hopper avec Easy Rider qui est considéré comme l'un des initiateurs de ce « mouvement » à Hollywood devant des dirigeants de studio qui n'en pigeait pas une question contre-culture. Mais la vague de films musicaux psychédélique a connu beaucoup d'évolutions, et plusieurs années avant, certains films mettaient déjà les hippies sur le devant de la scène.
Head est un successeur de Help, mais il faut remplacer les Beatles par le groupe américain des Monkees. Les Monkees étaient, en gros, les ancêtres des boys-band, le groupe à été monté en réponse au succès des Beatles. Ils se sont fait connaître grâce à une série télévisée du méme nom en 1966 dans laquelle ils jouaient quasiment leurs rôles, des apprentis musiciens qui essaient de devenir célèbres (un peu comme Les Musclés quoi...). Les Monkees étaient bien entourés et leurs disques regorgent de très bons tubes, mais lorsqu'ils commencent à vouloir eux même composer des chansons, les producteurs les lâchent et la série s'arrête en 1968. Trois ans plus, tard le groupe se sépare.
Entretemps ils ont eu le temps de tourner un long-métrage culte, sorte de mélange improbable entre Les Charlots, Easy Rider et Fred Astaire. Pur produit des 60's le film est réalisé par Bob Rafaelson et produit par Jack Nicholson.
Attention ! La séquence qui suit est fortement inspirée par des expériences psychotropes diverses :
Un autre qui a trop pris de drogues c'est Roger Corman, le réalisateur de série B par excellence (Teenage Cavemen, La Petite Boutique des Horreurs...) décide, en plein essor du mouvement Hippie, qu'il a le droit lui aussi à sa part du gâteau. 1967 c'est le Summer Of Love à San Francisco et les drogues comme le LSD sont devenus monnaie courante, Corman décide de faire un film sur le sujet et, pour le préparer, prend un maximum d'acides tout en conseillant à ses acteurs de faire de même.
Le résultat : The Trip, un film à la liberté folle qui relate en 1h30 le trip d'un réalisateur (Peter Fonda) en instance de divorce... tout ce qu'il y a de plus square. L'extrait suivant mélange un montage halluciné, des filtres d'images colorés et des inserts sur les éléments marquant de la génération hippie :
En Angleterre le mouvement psychédélique était très présent, mais d'une autre manière. A la fin des années 50 une sous-culture émerge des banlieue : ce sont les mods contraction de modernist. Ils adoptent un look de dandy, prennent de la drogue et écoutent de la musique anti-académique comme les Who, les Kinks et les Small Faces, mais encore plus de musique noire comme la Soul de la Motown, le ska jamaïcain ou le blues du Mississippi. La communauté des mods est parfaitement dépeinte dans le film Quadrephonia.
Lorsque la mode hippie arrive en masse vers 1966, les Mods disparaissent peu à peu ou se transforment progressivement en Skin-Heads (la premiere génération, les gentils). Le psychédélisme anglais gardera tout de même une certaine classe héritée des Mods. Un film comme The Touchables est typiquement un Mod Movies tout comme Blow-Up :
Les films psychédeliques c'est donc de la musique dans tous les sens et dans tous les styles : le rock survolté d'Arthur Brown et ses costumes de scène improbables, le blues touchant du tueur en série Charles Manson, la ballade psychédélique du groupe Nirvana, le rock trippé des Monkees et la pop sautillante de Yardbirds, le premier groupe d'Eric Clapton, Jeff Beck et Jimmy Page.
En bonus, découvrez la bande-annonce de Wonderwall (1968), un bon Mod-Movie avec la toute jeune Jane Birkin et la musique de George Harrisson :
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