Ces actrices de la télé US qu'il serait temps de voir au cinéma
La sortie cette semaine d’Obvious Child de Gillian Robespierre permet à Jenny Slate de gagner en notoriété avec son premier premier rôle au cinéma. Passée par Saturday Night Live le temps d’une saison, la comédienne est ensuite apparue dans les séries Girls, Bored to Death et House of Lies, avant de tenir la vedette de ce long-métrage, adapté d’un court-métrage tourné en 2009. La voilà en haut de l’affiche, au cinéma, suivant une trajectoire identique à celle d’autres actrices prometteuses comme Melissa McCarthy (découverte dans Gilmore Girls, avant de devenir l’une des deux héroïnes des Flingueuses) ou Aubrey Plaza (reine du sarcasme dans Parks and Recreation, avant Safety not Guaranteed). Mais après Jenny Slate, quelles sont ces comédiennes ayant fait leurs armes sur le petit écran et qui mériteraient elles aussi de briller sur le grand ?
Allison Tolman - Fargo
Révélée aux côtés de Billy Bob Thronton dans la mini-série adaptée du film des Frères Coen, Tolman y incarne Molly Solverson, l’alter-ego du personnage initialement interprété par Frances McDormand. Depuis ses débuts en infirmière le temps d’un épisode de la saison 2 de Prison Break, le chemin parcouru est long, car l’actrice n’est pas étrangère à la réussite de la mini-série. Avec son mélange de sympathie et de détermination sans faille, Tolman semble pouvoir soulever des montagnes. Nommée aux derniers Emmy Awards pour sa performance, on aimerait retrouver l’actrice le plus vite possible sur grand écran. On espère que les Coen ne passeront pas à côté d’elle.
Chelsea Peretti - Brooklyn Nine-Nine
Elle nous avait déjà fait rire dans le pilote de Louie en s’échappant en hélicoptère d’un rencard désastreux avec Louie C.K., Chelsea Peretti est aujourd’hui au générique de Brooklyn Nine-Nine, la sitcom policière de la Fox, dans le rôle de Gina, l’assistante laxiste du Capitaine Holt (Andre Braugher). Egalement comédienne de stand-up, elle se positionne comme le joker de la série grâce à son personnage à la fois exaspérant et irrésistible. Et comme elle fut en plus scénariste de Parks and Recreation, Peretti aurait tout ce qu'il faut pour carrément s’écrire un premier rôle sur mesure au cinéma.
Kaitlin Olson - It’s Always Sunny in Philadelphia
Si l’hystérie collective de It’s Always Sunny in Philadelphia a profité à Charlie Day (vu dans Comment tuer son boss ? ou Pacific Rim), il serait temps qu’elle serve à Kaitlin Olson. Puisque la chaîne FX, qui diffuse le programme, présente sa série comme un « Seinfeld sous crack », allons au bout de cette idée pour décrire Olson comme une version junkie de Julia-Louis Dreyfus. Tête de turc du « gang » de Philadelphie depuis plus de 100 épisodes, son personnage fou de « Sweet Dee » Reynolds est certes sous-exploité par rapport aux autres alcooliques de la bande, mais sa vulgarité sans limite reste indispensable. De quoi espérer une carrière aussi folle de Dreyfus - toujours sous crack, bien entendu.
Eliza Coupe - Happy Endings
Elle était présente dans les deux dernières saisons de Scrubs, mais le rôle à sa hauteur, elle l’a trouvé dans Happy Endings, sitcom diffusée sur ABC le temps de trois saisons avant d’être - injustement - annulée. Dans ce vrai digne successeur de Friends, Eliza Coupe tirait le meilleur de son personnage obsédé par la perfection et l’ordre, tout en le rendant imprévisible et irrésistible. Si son mari de télévision Damon Wayans Jr. est la vedette de Let’s Be Cops, succès surprise dans les salles américaines (sortie prévue en France en janvier), cette Elizabeth Banks en herbe mériterait elle aussi de devenir au plus vite une tête d’affiche.
Pamela Adlon - Louie
Elle débute sa carrière dans Grease 2, aux côtés de Michelle Pfeiffer, mais c’est dans Californication – en épouse du meilleur ami de David Duchovny – que Pamela Adlon se fait connaître, après avoir doublé entre temps nombre de séries animées Disney. C’est toutefois son rôle dans Louie qui la met le plus en valeur. Son franc-parler à toute épreuve et son humour délicieusement trash font d’elle le contre-point parfait à la nonchalance et à la passivité de Louie C.K.. Sa fructueuse collaboration avec l’humoriste (Adlon est également scénariste et productrice de la série) nous permet espérer que Louis C.K. ne l’oubliera pas quand l’idée lui viendra de repasser par la case long-métrage.
Jennifer Carpenter - Dexter
Elle a beau avoir interprété avec brio Debra Morgan, la sœur de Dexter dans la série éponyme, Jennifer Carpenter n’a pas eu la reconnaissance qu’elle méritait. A cause de dernières saisons d’une qualité plus que discutable, l’actrice est apparue sous-exploitée, enfermée dans un personnage devenu trop prévisible pour entièrement convaincre. Son jeu laissait pourtant transparaître un côté badass susceptible de faire des merveilles dans une comédie trash, elle qui jure à tout-va dans la peau de Debra Morgan. Ca lui correspondrait toujours mieux qu'En quarantaine, remake américain catastrophique de [REC].
Kate McKinnon - Saturday Night Live
Promue au casting principal de l’émission à sketch la plus populaire des Etats-Unis, quelques mois seulement après avoir rejoint la troupe, Kate McKinnon a démontré grâce à ses imitations d’Angela Merkel, Penelope Cruz ou Justin Bieber que son talent pouvait valoir ceux, combinés, d’Amy Poehler et Kristen Wiig. Citée aux Emmy Awards cette année, à la surprise générale (habituellement, les séries traditionnelles trustent tout), elle a intégré le club très fermé des membres de SNL avec une nomination à leur actif, rejoignant ainsi Bill Hader, Eddy Murphy et, du côté féminin… Poehler et Wiig. Si elle devait passer au grand écran, on aimerait que ce soit dans le film tiré d’un des sketchs les plus populaire de cette saison : la fausse bande-annonce du film de flics Dyke and Fats (La gouine et la grosse, elle joue la première).
Laverne Cox - Orange is the New Black
Choisir une seule actrice de la série si réussie de Netflix devrait s’avérer ardu. Et pourtant, Laverne Cox est une évidence. Incarcéré pour usage frauduleux de cartes bancaires, son personnage de Sophia Burset est l’un des plus touchants et sincères. Reconnue unanimement pour sa performance (elle est la première actrice ouvertement transsexuelle à avoir été nommée pour un Emmy), elle prouve qu’il est grand temps d’oser confier à des acteurs transgenres des rôles leur correspondant, plutôt que de faire appel à des acteurs optant pour le travestissement ou la transformation physique le temps d’un rôle « à performance » (l’exemple le plus récent étant Jared Leto, oscarisé pour Dallas Buyers Club). Dans ce registre, Laverne Cox serait un choix de luxe.
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Truspe4 septembre 2014 Voir la discussion...