I love you Bouli Lanners

Les mégastars sont tout en haut, à se la couler douce dans le penthouse de la renommée. Will, Johnny, Brad, Scarlett, Leonardo ou Angelina peuvent par leur simple nom doper les résultats d'un film au box-office. Juste en dessous il y a la B-list pleine d'apprenties vedettes et de wannabees que nous allons vous apprendre à aimer...

Cher Bouli,

N'en déplaise à un certain Benoît P., ton ami et compatriote, tu es définitivement mon chouchou belge. Tes différents rôles m'ont prouvé que tu étais un grand acteur, encore un peu discret. Souvent qualifiés de marginaux, tes films en tant que réalisateur m'emportent dans ton monde déjanté et intimiste.

Tu es à l'affiche depuis le 3 novembre de Kill Me Please d'Olias Barco avec Benoît Poelvoorde, Virginie Efira, Aurélien Recoing entre autres. Le Docteur Kruger dirige une clinique subventionnée par l'Etat qui accompagne les patients dans leur désir de suicide. Les critiques sont enchantés par ton interprétation dans cette comédie noire et loufoque et reconnaissent ton talent à sa juste valeur . La bande-annonce !

Je t'ai découvert en 1999 dans le film décapant de Benoît Mariage, Les convoyeurs attendent dans lequel tu interprètes un entraîneur puis comme chanteur finlandais dans Aaltra des grolandais Benoît Delépine et Gustave Kervern pour nous offrir ce moment inoubliable :

Ta participation au film touchant de Yolande Moreau, Quand la mer monte, prouve que tu es un acteur fin et attachant. Mais mon immense coup de coeur a lieu en 2007 grâce à ton rôle de kidnappeur raté dans J'ai toujours rêvé d'être un gangster de Samuel Benchetrit. Anti-héros drôle et attendrissant, tu enlèves une adolescente suicidaire afin de l'échanger contre une rançon. Dans cet extrait hilarant, tu souffles « discrètement » les informations clés à ton complice peu débrouillard !

En 2008, tu réalises Eldorado, road-movie inspiré d'une anecdote personnelle qui nous plonge dans ton univers poétique. Yvan, ton personnage, rentre chez lui et tombe sur un jeune drogué cherchant de l'argent. Le souvenir de son frère décédé d'une overdose l'attendrit, il noue alors une relation privilégiée avec ce voleur. La mélancolie et la beauté des images rendent cet extrait très émouvant :

Eldorado est ponctué de scènes irrésistibles, comme le prouve cette séquence :

Cette année, tu fais une prestation remarquée dans le film de Jeanne Labrune, Sans queue ni tête. Dans l'extrait suivant, tu apparais en client timide face à Isabelle Huppert, prostituée au langage assez franc :

Tu étais présent au générique de Blanc comme neige aux côtés de François Cluzet et Olivier Gourmet. En 2011, on pourra te voir dans Rien à Déclarer de Dany Boon (on en parlait ici), avec Benoît Poelvoorde. Mais j'attends avec impatience ton prochain film en tant que réalisateur, qui devrait s'appeler Les géants.