Le générique de Lolita, le film sulfureux de Stanley Kubrick !
Mardi rime avec Sexy Mardi (waouh la rime riche)? Malheureusement ce n'est qu'une fois par semaine, alors profitez bien de cette pause érotique ! Aujourd'hui volupté et subtilité sont au rendez-vous : nous allons prendre notre pied !
Il s'agit cette fois du générique d'ouverture d'un film du grand Stanley Kubrick : Lolita (1962) avec Sue Lyon et James Mason. Humbert Humbert, séduisant professeur de lettres divorcé, loue une chambre dans la maison de Charlotte Haze située dans la petite ville de Ramslade pendant l'été. La matrone use de ses charmes pour séduire son nouvel hôte, mais il tombe amoureux de la fille de Charlotte, la jeune Lolita.
L'adaptation du fameux livre de Vladimir Nabokov par le cinéaste américain a fait couler beaucoup d'encre. Alors que certains s'attaquent aux infidélités faites au livre (pourtant, Nabokov a lui-même adapté son oeuvre pour ce long-métrage !), d'autres s'en prennent au caractère transgressif du film. Sortie au début des années 60, Lolita a choqué dans les milieux puritains et ce, malgré les précautions et arrangements opérés par Kubrick. En effet, le cinéaste a tourné en Angleterre pour fuir la pression américaine et ajoute des touches humoristiques et ironiques au film afin de créer une distanciation par rapport au sujet initial. Le non-dit et la suggestion règnent en maître tout au long du film. L'extrait choisi est à regarder sous cet angle :
Générique de début extrait de Lolita
Le film débute par la descente progressive d'un pied nu. Kubrick détourne les attentes du spectateur. Ce pied apparaît simultanément avec le titre épuré « Lolita » créant une ambiance intimiste en accord avec la musique qui tient une place importante dans les oeuvres du cinéaste. Une main rentre ensuite dans le champ et se pose tendrement sous ce pied esseulé. Une "relation amoureuse faite de soumission et d'adoration", comme le montre Gilles Menegaldo, se noue entre ces deux parties du corps. La pose sensuelle du vernis à ongle, symbole de féminité, ne laisse nul doute quant à la charge érotico-sexuelle de cette scène. Le coton placé avec minutie entre chaque orteil suggère amplement l'acte sexuel, particulièrement transgressif filmé en gros plan.
Cette séquence fait écho à une scène d'un film de Fritz Lang, qui avait lui aussi connu la censure, La rue rouge. Dans ce film de 1945, Edward G. Robinson, employé de banque d'âge mûr, peint les ongles de Joan Bennett, plus jeune que lui. L'image du pied est extrêmement connotée et renvoie au fétichisme qui lui est attribué. Pour Freud, la podophilie (autre terme pour fétichisme du pied) est une perversion sexuelle. Ainsi, Stanley Kubrick établit un habile rapprochement avec le thème majeur du film.
Le pied est une partie du corps qui passionne de grands cinéastes : Luis Bunuel, Sofia Coppola et en particulier Quentin Tarantino. En véritable fétichiste, le réalisateur américain voue une fascination au pied féminin. Pour preuves, les gros plans de pieds nus d'Uma Thurman dans Kill Bill et dans Pulp Fiction ; la scène du drugstore dans Boulevard de la mort ; les pieds de Bridget Fonda dans Jackie Brown et plus récemment les pieds de Diane Kruger dans Inglorious Basterds. Plus de doute possible, Quentin Tarantino est un pervers !
Source : L'hybridité générique dans Lolita de Stanley Kubrick: jeu et subversion des codes de Gilles Menegaldo
(il faudra tout de même y inclure le plan des pieds de Lucky Luke dans Lucky Luke avec Dujardin dans le rôle de Lucky Luke………)
(il faudra tout de même y inclure le plan des pieds de Lucky Luke dans Lucky Luke avec Dujardin dans le rôle de Lucky Luke………)
(il faudra tout de même y inclure le plan des pieds de Lucky Luke dans Lucky Luke avec Dujardin dans le rôle de Lucky Luke………)
(il faudra tout de même y inclure le plan des pieds de Lucky Luke dans Lucky Luke avec Dujardin dans le rôle de Lucky Luke………)