Le Sexy Mardi déguste La Saveur de la pastèque

Exotique et fruité, le Sexy Mardi s'intéresse cette semaine à un film taïwanais écrit et réalisé par Tsai Ming-liang en 2005, La Saveur de la pastèque. A l'image de ce film loufoque, la scène choisie se passe uniquement entre une jolie jeune femme assoiffée et une pastèque, tendre et fraîche.

Cinéaste taïwanais très récompensé, Tsai Ming-liang a notamment reçu le Lion d'Or au Festival de Venise pour son film Vive l'amour en 1994 dans lequel il offre une réflexion sur l'amour. La Saveur de la pastèque se distingue par son mélange des genres assez surprenant. Dans ce long-métrage décalé, le sexe taquine l'érotisme, la comédie musicale charrie le burlesque. Cocktail détonnant teinté de poésie. Taïwan souffre d'une terrible sécheresse dont le premier remède est de savourer le jus de la pastèque. Alors que Shiang-chyo vole dans les toilettes publiques, Hsiao-Kang se rafraîchit dans les réservoirs d'eau de pluie sur les toits. Seuls et assoiffés, les deux protagonistes vont succomber au désir dans la chaleur étouffante de la ville. Mais, la jeune femme ignore le métier de Hsiao-Kang, acteur de films pornographiques. L'extrait choisi illustre la fantaisie érotique du film.

Shiang-chyo ouvre le réfrigérateur, contemple son contenu et se laisse glisser le long du mur. Les bouteilles d'eau sont sagement alignées sur les étagères, mais c'est la pastèque qui fascine, mais aussi intimide la jeune femme hésitante. Envoûtée par le fruit, elle ose enfin s'approcher de l'objet désiré. Les caresses sensuelles amorcées des bouts des lèvres se transforment en baisers endiablés incontrôlés. La pastèque, personnage à part entière dans le film, devient le fruit de tous les fantasmes jusqu'à se métamorphoser en sexe féminin le temps d'une scène torride du film. A consommer avec modération ? Surtout pas, régalez-vous !