Marilyn Monroe et une bouche de métro dans Sept ans de réflexion

Les températures atteignent des sommets en ce début de mois de juillet. Un temps idéal pour dépoussiérer ce qui constitue pour certains la scène la plus culte du cinéma hollywoodien, j'ai nommé Marilyn Monroe et la célèbre bouche de métro dans Sept ans de réflexion.

Si pour quelques uns, l'été fait montre d'une grande clémence, leur permettant ainsi de prendre des vacances en bord de mer amplement méritées, cette saison torride engage le reste du monde à supporter torpeur et moiteur dans ses mornes bureaux.

Libre à chacun ensuite de trouver un moyen pour se rafraichir. Glaçon dans le cou, ventilateur, douche froide, toutes ces possibilités d'apaisement nécessitent un minimum de matériel. A moins que vous ne suiviez l'exemple de la sublime Marilyn, manifestement surprise par la sensation agréable du souffle d'air s'engouffrant dans les plis de sa robe immaculée. N'est-elle pas coquine, Marilyn ?

En évoquant le départ en vacances des femmes trainant leurs rejetons derrière elles, Billy Wilder décrit avec une infinie finesse les terribles frustrations des maris esseulés, en proie au doute dès lors que bobonne est partie. En témoignent les mésaventures de ce pauvre Richard Sherman (Tom Ewell), honorable responsable d'une maison d'édition. Laissé pour compte par sa famille partie battre la campagne, le new-yorkais a bien du mal à se résigner, lui pourtant si fidèle. Et pour cause, la plus charmante et espiègle des créatures vient d'élire domicile au dessus de son logis. L'air mutin, les courbes envoutantes et le rire aguicheur, la sculpturale blonde fait un effet boeuf à Richard, et ce sans le vouloir (quoique?). Et lui de se faire des films éhontés sur la manière dont il réussirait à séduire la belle. Délirant, extravaguant, enivrant, mais vulgaire, jamais.