Rampage au Nouveau Latina pour Panic ! Cinéma
Après une courte pause dans la programmation habituelle, et une soirée bandes-annonces improbables, les petits fous de Panic ! Cinéma vous proposent de revenir vers des eaux plus sûres. Et par là entendez des massacres d'innocents, des fusillades et des explosions à la pelle. Voici le dernier né de l'esprit malade d'Uwe Boll, l'un des réalisateurs les plus irrévérencieux de notre époque : Rampage.
Bill a 23 ans. Il est, comme tout le monde, victime des brimades du quotidien. Le café qu'on nous sert froid. Le plat qui ne correspond pas à ce qu'on a demandé. La vieille dame qui nous passe devant au supermarché alors qu'on fait déjà la queue depuis une bonne demi-heure. Plein de petits rien qui, mis bout à bout, énerve fortement Bill. Pire, Bill pète complètement les plombs. Il ne veut plus de cette vie de misère, de cette société régit par l'incompétence, le mauvais goût, l'insolence. Alors Bill se fabrique une armure en kevlar qu'il espère indestructible, il s'achète armes et munitions, et décide simplement d'aller « nettoyer la planète ». Le sang va couler, les cadavres s'amonceler, dans un jeu de massacre des plus violents et insensés.
Le réalisateur d'origine Allemande Uwe Boll est connu pour ses frasques cinématographiques, bêtes sales et méchantes. Spécialiste dans l'adaptation de jeux-vidéos à la chaîne (il réalise trois à quatre films par an), Rampage fait figure d'exception dans sa filmographie. En effet le scénario n'est l'adaptation d'aucune licence, vidéo-ludique ou autre. Pourtant, à observer de près son imagerie, ses tics visuels, on se croirait dans la transposition d'un Grand Theft Auto, où le joueur détourne les codes du jeu-vidéo pour partir en goguette, massacrer les passants, armé jusqu'aux dents. Ce qui paraît choquant, parfois même un peu malsain, est en fait monnaie courante pour un joueur adolescent. Une violence visuelle particulièrement diluée dans les jeux-vidéos qui prendra ici, par un montage épileptique et une furie combative, des airs d'agression au bon goût.
Le chantre de la délicatesse Uwe Boll est aussi responsable d'adaptations incontournables comme celles d'Alone in the dark, la série Bloodrayne, Farcry ou encore House of the dead. Plutôt des jeux de massacre, First person shooter ou affiliés, où on affronte monstres, zombies, voire mercenaires féroces. Son coup d'éclat le plus vibrant reste néanmoins Postal, une ode à la compréhension entre les peuples, une longue plage de plaisir, entrecoupée de meurtres d'enfants, de lancer de nains, de nazis qui mangent des glaces. Pour vous donner une idée, dans le jeu original, le joueur incarne un tueur psychopathe animé des plus viles et gratuites intentions. Attention, tâchez de garder votre calme dans cet extrait où Uwe Boll apparaît et sacrifie une partie importante de sa personne pour la plus grande joie du spectateur.
La mort de Uwe Boll extrait de Postal
Si vous vous sentez l'âme d'un bourrin et d'une humeur à rire devant l'assassinat de parfaits innocents, ce film est fait pour vous. Réservez donc votre samedi 2 avril, ça se passe toujours au Nouveau Latina et la séance démarrera à minuit. Amis de l'immoralité, levez-vous tel un seul homme, et venez apprécier ce film potache et cynique sur l'auto-destruction de l'American way of life ! Vous ne le regretterez pas.
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tromatojuice3 avril 2011 Voir la discussion...