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“We Are One” : une programmation poussive pour le festival international de cinéma en ligne

Festival / Récompenses | Par Joseph Boinay | Le 27 mai 2020 à 16h45

Est-ce qu'on ne se serait pas fait un peu enrhumer ? Cannes, Venise, Toronto, Berlin… des noms prestigieux associés à un festival internationnal en ligne et gratuit : par solidarité, et pour conjurer les nombreuses annulations liées à la pandémie, ils s’étaient tous portés volontaires pour contribuer à ce beau projet dont nous espérions... peut-être un peu plus. Annoncée hier, la sélection du festival solidaire We Are One, qui débutera vendredi prochain sur YouTube, a en effet un petit goût de bricolage inachevé : très peu d’inédits, hormis une flopée de courts-métrages (soixante-et-onze...), aucun “grands noms” derrière la caméra, une pioche un peu hasardeuse parmi d’anciennes sélections (essentiellement des documentaires), ça n’est pas vraiment la panacée. Quelques curiosités (dont une tout droit sortie de Wakaliwood) ainsi que des captations de master class sortiront tout de même le festivalier en goguette de sa torpeur numérique.

On comprend sans peine la frilosité des distributeurs, qui préfèrent attendre la tenue de festivals “en dur” et leur petit parterre de spectateurs triés sur le volet, plutôt que de se couper l’herbe sous le pied avec une diffusion offerte à près de quatre milliards d’internautes, diffusion qui grèverait sérieusement le bénéfice d’une éventuelle exploitation en salles. D’autant que la pandémie a déjà considérablement affaibli la profession. Il y avait toutefois des choix sans doute plus audacieux à faire du côté des organisateurs du festival... 

On se réconciliera quand même avec la programmation d’une quinzaine de films en réalité virtuelle, quelques belles restaurations (The Epic of Everest), pas mal d’inédits - en tout cas en France (A City Called Macau), de films primés ici ou ailleurs (Amerrika, Adela Has Not Had Supper Yet), l’ensemble des courts-métrages en compétition à Cannes l’année dernière (citons notamment le palmé La Distance entre le ciel et nous ou White Echo de Chlöe Sévigny) des “Cinémas Café” à l’initiative de Sundance (avec la captation d’une discussion entre Jane Campion et Tessa Thompson), des entretiens réjouissants, comme celui de Francis Ford Coppola avec Steven Soderbergh... L’occasion, parmi plus de cent films et entretiens en provenance de 35 pays, de trouver son bonheur malgré tout. Notons enfin qu’il sera possible de faire un don en ligne : les bénéfices seront entièrement reversés au fonds des Nations Unies pour la lutte contre le Covid-19. Le festival, en ligne et gratuit, se tiendra sur YouTube du 29 mai au 7 juin prochains.

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50 commentaires
  • zephsk
    commentaire modéré @orloff Oui j'ai vu ça à Bordeaux notamment.
    29 mai 2020 Voir la discussion...
  • sadoldpunk
    commentaire modéré Oui, on m'en a demandé un, mais j'ai décliné. Une séance en plein air bien organisée, avec distanciation, ne me paraît pas problématique. Le Drive-in, c'est vraiment pas écolo.
    29 mai 2020 Voir la discussion...
  • orloff
    commentaire modéré @sadoldpunk Oui, effectivement. Quelques Drive in pour certains & Sit'in pour d'autres qui ne seraient pas écolos comme toi & moi. internet, le cinéma & son industrie ainsi que ses vecteurs ne sont pas très écolo non plus..en faire sa "passion", métier, fait il de toi & moi des non écolos..?! On s'écarte encore de "oui art one" :-)
    29 mai 2020 Voir la discussion...
  • orloff
    commentaire modéré @zephsk Un terrain spécifique non éphémère serait cool. Ça dynamiserai certaines zones rurales ou périurbaines
    29 mai 2020 Voir la discussion...
  • sadoldpunk
    commentaire modéré @orloff Un terrain spécifique, oui, éventuellement. Mais au-delà de l'écologie, et même si le côté "vintage" du drive in peut faire fantasmer, je ne suis vraiment pas emballé par ce concept de prolonger, même au cinéma, le confinement de chacun dans sa bulle, sans interaction aucune avec les autres spectateurs. C'est clairement la direction qu'on prend, mais si on pouvait éviter de tomber trop lourdement dans le panneau, ça m'irait. Pour moi le drive in, c'est quand même un peu un parking, et je trouve qu'il y a en a déjà suffisamment.
    29 mai 2020 Voir la discussion...
  • sadoldpunk
    commentaire modéré Par ailleurs, le cinéma n'est pas écolo, c'est claire, mais il y a quand même des initiatives pour des tournages tentant d'approcher la "neutralité" carbone. On peut essayer d'aménager les choses pour minimiser leur impact négatif, ou bien on peut se dire que de toute façon, c'est pas écolo et tant pis;
    29 mai 2020 Voir la discussion...
  • sadoldpunk
    commentaire modéré c'est clair
    29 mai 2020 Voir la discussion...
  • orloff
    commentaire modéré @sadoldpunk bouuuuh le relou......ok mec, c'est clair. Désolé & merci d'être là pour nous ! Leaule
    29 mai 2020 Voir la discussion...
  • sadoldpunk
    commentaire modéré @orloff Leaule? Vraiment? Eh bien, désolé d'être relou (je l'avais déjà compris je crois) mais en tout cas, si je suis là pour quelqu'un, ce n'est pas pour toi.
    29 mai 2020 Voir la discussion...
  • Metaju
    commentaire modéré @sadoldpunk Soutien pour le stress, à bas les drive in (sans ironie), et bon courage.
    29 mai 2020 Voir la discussion...
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