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Sexe et Peinture colorent le Sexy Mardi

Sexy mardi | Par Hélène Chevallier | Le 26 janvier 2011 à 10h05

Sulfureuses, séductrices ou juste strip-teaseuses, les femmes vous régalent chaque mardi de leurs charmes indomptables. Cette semaine, le Sexy Mardi s'offre une parenthèse masculine, québécoise et artistique avec un extrait tiré du premier long-métrage de Xavier Dolan : J'ai tué ma mère.

Présenté à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes 2009, le premier opus du réalisateur et acteur canadien Xavier Dolan a suscité un vif engouement lors du festival. Du haut de ses vingt ans, le cinéaste se penche sur la relation conflictuelle qui unit et abîme une mère et son fils. Le soin apporté aux détails qui font le quotidien ainsi que les dialogues subtils, mélange de conversations vécues et de pure fiction, confèrent à ce film un hyperréalisme assez pathétique. Dans la scène choisie, Hubert Minel (Xavier Dolan) aide son petit ami Antonin Rimbaud (François Arnaud), nom inventé en hommage à Arthur Rimbaud et Antonin Artaud, à repeindre le bureau de la mère frivole de son amoureux. Les allusions à la peinture (Matisse et Klimt) jalonnent l'ensemble du film. Le réalisateur multiplie les références artistiques et cinématographiques, tendance qui lui est reprochée par certains critiques, parfois virulents, comme nous avons pu l'entendre à la sortie des Amours imaginaires. Le bureau à redécorer se transforme en séance de dripping, technique vulgarisée par Jackson Pollock.


Peindre ou faire l'amour extrait de J'ai tué ma mère

Sur le morceau stimulant du groupe Vive la fête, intitulé Noir Désir, les deux garçons trempent leurs pinceaux dans les pots colorés et balancent avec enthousiasme des giclées de peinture jusqu'à recouvrir le mur. Alternant les plans filmés au ralenti et les scènes accélérées, Xavier Dolan cherche à donner un rythme saccadé, à échapper à l'espace-temps de ce moment privilégié, jusqu'à le déconnecter complètement de la réalité. Le début de cette scène regorge de connotations sexuelles et préfigure clairement de la tournure qu'elle va prendre. Les deux jeunes hommes se laissent tomber sur le sol recouvert de journaux, et s'enlacent, s'étreignent ardemment alors que le rouge et le bleu virent au violet sur leurs mains salies. Mélange des couleurs, mélange des corps.

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