Golden Globes 2012 : Ricky Gervais un ton en dessous

Les Golden Globes se sont déroulés hier et ont, on l'espère, donné le ton des Oscars en récompensant trois fois notre The Artist national. Vous pouvez retrouver le palmarès complet, et jeter un oeil sur les meilleurs tweets de la soirée. Tout ça, c'est bien, mais on espérait surtout beaucoup de la nouvelle prestation de Ricky Gervais, attendu au tournant après sa présentation ravageuse de l'année dernière. Forcément, on a été un peu déçu.

Aux persifleurs pariant sur le fait que ses vannes seraient validées par la chaîne, le comique a répondu qu'en live, aucune censure n'était possible et qu'en plus, il tweeterait dans les coulisses. Résultat des courses ? Deux pauvres messages sur sa préparation et...Et puis c'est tout. Pas de quoi user les zygomatiques de ses 1,5 millions de followers. Quant à son discours, le voici :

Sans doute histoire de mettre un peu à l'aise ses invités du soir, il commence par vanner... son employeur, les Golden Globes "la deuxième cérémonie la plus importante, sur la troisième chaîne américaine...quatrième pardon" et l'alcoolisme mondain pratiqué à cette occasion (comme l'année dernière). Il enchaîne ensuite avec un petit clin d'oeil à Eddie Murphy, débarqué des Oscars et remplacé par Billy Crystal. Après avoir déclaré qu'il avait un très large vocabulaire et un petit pénis, la machine à chambrer se met en route mais cible beaucoup les people faciles tels la volage Kim Kardashian ou le peu virile Justin Bieber... Ah oui, et Mel Gibson en prend encore pour son grade (comme l'année dernière).

Il a tout de même loué Mes Meilleures amies qui prouve selon lui que les femmes peuvent être aussi dégueulasses que les hommes ; et après quelques roses piquantes à Homeland et Boardwalk Empire (comme l'année dernière), la série de Scorsese, il a conclu en accueillant Johnny Depp, l'ocasion d'en rajouter une couche sur The Tourist (comme l'année dernière)...

Lors du précédent exercice, il avait bashé Charlie Sheen sur ses frasques entre nanas et alcoolisme, mais aussi Tom Cruise sur son homosexualité présumée. On pouvait difficilement faire mieux...

Ca fait beaucoup de "(comme l'année dernière)", ne trouvez-vous pas ? Finalement, Ricky Gervais, c'est comme 95% des grands films : on trouve la suite encore cool parce qu'on y retrouve ce qui nous a plus dans le premier, mais au troisième épisode, on ne peut s'empêcher de de se lasser un peu. L'originalité s'émousse et les vannes sont plus attendues, dommage.