Les candidats à la présidentielle en 10 répliques cultes
Le premier tour des élections présidentielles a lieu ce week-end ! Si le choix du vote ne sera probablement pas aussi simple que si l'on devait le faire pour l'un des candidats de la photo ci-dessous, il faut désormais se décider, et vite ! Vodkaster a mis au point un article vous présentant la campagne de chaque candidat en dix répliques cultes du cinéma. Régalez-vous !
Les candidats sont présentés dans l'ordre tel qu'il a été établi par voie de tirage au sort dans le Journal Officiel :
Eva Joly
« Y'a pas de nous, y'a pas de notre, y'a juste moi et mon marais ! » (Shrek)
Chez Europe Ecologie, comme chez les Verts à la bonne époque, il faut se battre pour défendre son pré carré, quitte à se retrouver seul au moment de partir en campagne. C'est ce qui est arrivé à la novice Eva Joly qui regrette peut-être à l'heure qu'il est, de devoir continuer à patauger seule dans son marais?
Marine Le Pen
« Et ça rapporte à qui tout ça ? Je vous le demande ... : aux métèques, aux bicots, aux rastaquouères, j'ai pas raison ?! » (Les Trois Frères)
Telle père, telle fille. Le prénom a changé, mais pas les cibles faciles. Le « j'ai pas raison ? » qui conclut la diatribe sent bon la petite mousse au zinc et le bon sens populaire, parfait pour marteler quelques contre-vérités bien corsées.
Nicolas Sarkozy
« Vous ne passerez pas ! » (Le Seigneur des Anneaux)
Légèrement en manque d'imagination (un programme ? Quel programme ?), le président-candidat a joué la carte de l'expérience et de la sagesse, si bien qu'il se serait bien laissé pousser la barbe de Gandalf qui lançait aux hordes de sales bestioles à la poursuite de ses amis : « vous ne passerez pas ! ». Le sauveur de la nation en péril serre les dents, on est rassurés.
Jean-Luc Mélenchon
« Il ne peut en rester qu'un » (Highlander)
Jean-Luc n'est pas immortel comme Highlander, mais il sait qu'à la gauche de la gauche, c'est comme à la droite de la droite : « il ne peut en rester qu'un ». Gageons que c'est ce qu'il s'est chargé d'expliquer à Monsieur Poutou et à Madame Arthaud à la dernière fête de l'Huma. Mais on sait que ces gens-là ont la tête encore plus dure que la droite d'Henri Guaino, alors ils n'ont pas renoncé au combat. Sauf qu'ils ont perdu car c'est bien Jean-Luc, le special one de l'armée rouge française.
Philippe Poutou
« Si j'aurais su, j'aurais pas v'nu » (La Guerre des Boutons)
En bon ouvrier, Philippe Poutou s'est dévoué à sa tâche avec application, humilité et ponctualité. Mais à l'heure de faire les comptes, le P'tit Gibus de cette campagne n'a plus beaucoup de boutons à sa chemise pour rembourser ses frais de campagne. Du coup, il n'hésite pas à dire que ça ne l'intéresse pas tellement d'être président en vrai et que ça l'embête de devoir se lever tous les matins aussi tôt pour la campagne. Malheureusement, il n'a aucun chef à séquestrer pour obtenir de meilleures conditions de travail. Pendant ce temps-là, c'est Olivier le facteur qui doit se dire : « si j'aurais su, j'y serais allé ».
Nathalie Arthaud
« Tu sais ce que c'est le capitalisme ? C'est enculer les gens ! » (Scarface)
Nathalie Arthaud ne partage pas la morale sans scrupule de Tony Montana, mais ils sont au moins d'accord sur un point : le capitalisme ne profite pas à tout le monde. Et quand il s'agit de dire les choses avec le coeur, on peut compter sur la candidate du FO pour envoyer quelques punchlines bien senties. Si Tony Montana était le Robin des Bois des temps modernes, il s'appellerait Nathalie Arthaud.
Jacques Cheminade
« Vers l'infini et l'au-delà ! » (Toy Story)
Dans une campagne plutôt morose, Jacques Cheminade aura, tel Buzz L'Eclair, apporté quelques éclats de rêve, de fantaisie et d'ambition. Ainsi, pendant que tous ses petits camarades s'épuisaient en piques et petites polémiques, lui défendait fièrement « l'industrialisation de la Lune » et la colonisation de Mars dans quelques décennies. Un petit pas pour l'homme, un grand pour notre âme d'enfant.
Buzz se présente, extrait de Toy Story
François Bayrou
« I'll be back » (Terminator)
Tous les cinq ans, François Bayrou, général sans armée, repart au combat, prend des coups, s'en sort plus ou moins brillamment (plutôt moins que plus cette année) et annonce qu'il
reviendra plus fort la prochaine fois. 2017 serait même déjà dans son viseur avant la fin de cette campagne. Mais pour faire le ménage, gonfler les biceps et damer le pion à Arnold Schwarzenegger, il va falloir se mettre à la muscu François.
Nicolas Dupont-Aignant
« La France, et pas n'importe quelle France, la France du Général De Gaulle ! » (OSS 117)
Le « gaulliste de poche » (dixit Franz-Olivier Giesbert) n'est pas si vieux que ça, mais il regrette apparemment la belle époque de l'ORTF et du franc, cette France dont était si fier Hubert Bonisseur de La Bath. La nostalgie un peu naïve du héros d'OSS 117 s'accorde bien avec le discours protectionniste de Nicolas Dupont-Aignant.
J'appelle ça la France, mademoiselle !, extrait de OSS 117 : Rio ne répond plus
François Hollande
« Ou tu sors, ou je te sors, mais va falloir prendre une décision... » (Dikkenek)
Voilà résumé en une phrase, la posture « souple et solide à la fois » du candidat socialiste. Sa bonne éducation social-libérale bon teint lui interdit d'aller jusqu'à reprendre le fameux « Casse toi pov' con » dont le Front de Gauche a fait son miel, mais on sent pointer une certaine forme d'intransigeance dans le ton, sous la mollesse apparente de sa figure bonhomme. Et comme l'Elysée échappe à la gauche depuis 1995, il lui tarde de faire jouer Nicolas Sarkozy à « Pile je gagne, face tu perds ».
Alors, vous avez réussi à faire votre choix ?
Image : © Le Télégramme
Article très drôle. Je suis à l'étranger en ce moment, mais ça me donnerait presque envie de rentrer juste pour ça. Non, je déconne !
Ma réplique préférée : j'hésite entre celle de Jean-Marine (très en accord avec le personnage) et celle de Hollande. Quant au petit propos, j'aime ceux de Mélenchon et Cheminade.