Bollywood peut-il conquérir le monde ?
Encore peu représenté il y a seulement vingt ans, le film bollywoodien fait de plus en plus vendre, et donc de plus en plus rêver. Il se multiplie en Occident, en salle et en dvd, et possède un nombre grandissant d'adeptes. Ce phénomène peut-il perdurer et conquérir tous les continents ?
L'Histoire de Bollywood
Peu présent dans les pays occidentaux, le cinéma bollywoodien est généralement considéré comme un peu simpliste voire complètement niais pour les plus réfractaires. Qu'est-ce que le cinéma estampillé Bollywood ? Quels sont les critères récurrents des films appartenant à cette catégorie ? Comment le cinéma indien a-t-il évolué pour plaire aux occidentaux ? Bollywood n'est-il qu'un cinéma de remake incapable d'innover ?
Même si le pemier film parlant issu de Bollywood à été réalisé en 1931 (Alam Ara), il a fallu patienter jusqu'en 1979 avec la sortie de Qurbani pour permettre au genre de se faire connaître en Occident. En marge du Festival de Cannes, le film a connu un petit succès d'estime et a ouvert la voie à la démocratisation de ce cinéma indien. Mais c'est en 2001 que le grand bouleversement survint avec l'arrivé du film Lagaan d'Ashutosh Gowariker. Une fresque de 3h40 faisant s'affronter au cricket Indiens et Britanniques sur fond de lutte anticolonialiste. Reprenant tous les codes inhérents au cinéma de le film bollywoodien a été nommé à l'oscar du meilleur film étranger en 2002. Une première qui a ouvert la voie a des films comme Devdas ou encore 3 idiots quelques années plus tard.
Chacun a sa propre histoire avec Bollywood et la mienne a commencé avec Devdas en 2002. Présenté hors compétition au Festival de Cannes cette année là, le film fut projeté dans quelques salles en France. Un budget de 15 millions de dollars (un budget jamais atteint à l'époque pour un film indien), des décors somptueux, une histoire d'amour impossible, des scènes chantées et des acteurs flamboyants comme Shahrukh Khan et Aishwarya Rai (véritables stars dans leur pays), le film qui était prédisposé à faire un carton en Inde a également conquis l'Occident devenant ainsi le plus grand succès de Bollywood dans le monde. Un délice de bonne humeur et de kitsch. Même les critiques, en général plutôt réfractaires au cinéma indien, ont bien reçu le film : « Devdas figure le meilleur des antidépresseurs. Non sentimentaux s'abstenir (Sophie Grassin) » ; « Hollywood peut aller se rhabiller avec ses étiques comédies musicales (Chicago) et ses mélos rabougris (Loin du paradis, The Hours). C'est en Inde que brûle désormais la flamme du grand spectacle et de l'amour. (Vincent Ostria) ». Même si Bollywood a mis un certain temps à trouver sa place en Occident, une exception confirme la règle : l'Angleterre. En effet, ce pays dans lequel vit une très importante communauté indienne diffuse ces films dans ses salles depuis les années 70.
La flamme, extrait de Devdas
A quoi reconnaît-on Bollywood ?
Contraction de Bombay et d'Hollywood, le cinéma surnommé Bollywood constitue une grande partie de la production cinématographique indienne dont les films sont tournés en hindi, généralement à Bombay. Dense, épique, les films bollywoodiens enchevêtrent histoires d'amour, de trahison, familles déchirées et retrouvailles heureuses. De larges fresques qui s'étendent parfois sur plusieurs années, voire plusieurs générations. Si vous exécrez les comédies musicales passez votre chemin car il est presque impossible de trouver un film bollywoodien sans numéros musicaux ; cela fait partie intégrante de leur charme inhérent. Le culte des stars est un phénomène très marqué en Inde. Là-bas, il y a peu d'acteurs (en tout cas, peu de têtes d'affiche) et une infinité de films (chaque année, environ un millier de films voient le jour, plus que dans n'importe quel autre pays du monde). Il va donc sans dire que l'on reverra très régulièrement des acteurs comme Shahrukh Khan, Kajol ou encore Salman Khan qui sont plébiscités par le public. Il existe même une loi (même si elle n'est presque jamais respectée) qui interdit à un acteur de jouer dans plus de 12 films par an pour permettre d'instaurer une rotation entre les acteurs. En plus de jouer dans un grand nombre de films, ils ont tendance à être cantonnés dans des rôles bien précis ; celui du gendre idéal pour Shahrukh Khan, le grand ténébreux mystérieux pour Hrithik Roshan et la jeune femme amoureuse et caractérielle mais respectueuse des traditions pour Aishwarya Rai.
Notons qu'on ne regarde pas un film bollywoodien chez soi comme on regarderait Les Demoiselles de Rochefort (à savoir le dimanche soir à 22h sur un coup de tête). Visionner un film bollywoodien ça se prépare dans la veine d'un Ben-Hur ou d'un Autant en emporte le vent : rarement inférieur à 3h (voire bien plus) ce sont de véritables fresques avec une organisation très structurée et qui aime prendre son temps.
Même si en salle le temps peut parfois paraître un peu long, on a l'occasion de s'immerger complètement dans l'histoire des personnages. Et d'ailleurs, le temps que les bases de l'histoire se mettent en place, on a parfois déjà dépassé les 1h30. Il faut dire qu'en Inde, le cinéma est un divertissement qui est vécu de façon complètement différente : les salles sont en général pleines à craquer et on est loin du silence religieux qui peut régner en France. Le cinéma se vit, les gens parlent, mangent, fument, se déplacent, chantent lors des numéros musicaux, conspuent, applaudissent et n'hésitent pas à montrer leur approbation lors d'un combat entre gentils et méchants. Toute une ambiance.
Si vous avez déjà vu plusieurs films bollywoodiens, vous avez certainement remarqué qu'en termes de sexualité, on est loin de Liaison fatale ou de 9 semaines ½. Il faut savoir qu'en Inde, il est très rare de voire deux personnages ne serait-ce que s?embrasser dans un film. Montrer ce type de scènes à l'écran est en effet contraire aux moeurs du pays (l'actrice Aishwarya Rai aurait ainsi refusé de jouer dans Troie à cause de scènes intimes avec Brad Pitt).
Le sens du remake
Quant on lit le pitch d'un film bollywoodien, il n'est pas rare d'avoir une impression de déjà vu. C'est normal car une grande partie de ces films sont des remakes « non autorisés » de productions américaines. Jusqu'à assez récemment, leur cinéma était tellement riche que les Indiens n'avaient jamais l'opportunité de voir des films étrangers dans leur pays. Il était donc très simple de reprendre des histoires déjà existantes sans que personne ne s'en aperçoive. Il y a plusieurs sortes de remakes, plus ou moins poussés ; dans un film comme Devdas, on peut voir un vague lien avec Romeo et Juliette au niveau de la trame de départ. Par contre un film comme God Tussi Great Ho est presque un copier / coller de Bruce tout puissant. On peut donc se retrouver avec un Reservoir Dogs, renommé Kaante pour l'occasion, chanté et dansé ! Plutôt étrange.
En 2010, un accord a finalement été signé entre les Etats-Unis et l'Inde et qui va permettre à Hollywood de protéger le contenus des ses oeuvres qui ne pourront plus faire l'objet d'un remake sans accord préalable. L'Inde n'ayant pas de système de copyright, les films ont donc pu être copiés pendant de nombreuses années sans que les réalisateurs soient passibles de poursuites.
Evolution du cinéma indien
Depuis quelques années, l'Inde est plus encline à s'adapter pour plaire au plus grand nombre. Moins pudique, les relations sont un peu plus suggestives (on voit plus facilement des couples s'embrasser) et des tenues plus osées remplacent parfois les saris des jeunes femmes. Les Indiens réalisent beaucoup de films (ou du moins des séquences de leurs films) à l'étranger et intègrent des acteurs du pays en question à leur casting. My Name is Khan et New York Masala en sont les exemples récents les plus connus : réalisés par des Indiens (Karan Johar et Nikhil Advani) les deux films ont été presque entiérement tournés aux Etats-Unis. Le film My Name is Khan est même, fait exceptionnel, complètement dépourvu de numéros musicaux.
En Angleterre, des réalisateurs d'origine indienne peuvent être tentés de faire découvrir leur culture en en ajustant un film indien pour l'adapter au marché visé. La réalisatrice la plus douée dans ce domaine est l'anglaise Gurinder Chadha, a qui l'on doit Joue la comme Beckham et Coup de foudre à Bollywood. Les deux films, qui ont relativement bien marchés en Occident, sont un peu moins musicaux et surtout beaucoup plus courts (1h50 pour les deux). Une grande partie des acteurs sont occidentaux, ce qui permet au public de s'identifier sans mal et de ne pas se sentir trop dépaysé. Le réalisateur d'origine indienne Anand Tucker a suivi cette voie en réalisant un remake de Jab we met (film indien de 2007) destiné au marché occidental et devenu pour l'occasion Donne-moi ta main (sortie aux états unis en 2010).
Déclaration d'amour, extrait de New York masala
Même si l'Occident tente de s'ouvrir au cinéma indien il est important de noter que l'inverse est loin d'être vrai. En effet, l'Inde est détentrice d'un triste record car seul 7% des films diffusés dans le pays sont des films étrangers. Les films occidentaux peinent vraiment à s'imposer dans ce pays où les us et coutumes sont radicalement différents. Les Indiens se sentent beaucoup plus concernés par une histoire mettant en scène des acteurs de leurs pays que par des films occidentaux bien loin de leur morale et de leurs codes. Pour l'instant seul Titanic en 1998 a connu un véritable succès en Inde (300 000 entrées, un très bon score pour un film étranger). Sa longueur et son spectacle époustouflant lui ont permis de conquérir des Indiens pourtant plutôt hermétiques au cinéma occidental. On attend toujours son successeur.
Petit conseil du jour, si vous n'avez jamais acheté de films indiens et qu'après la lecture de cet article vous ne rêvez plus que de ca, sachez que les Fnac et autres Virgin sont très peu fournis en films bollywoodiens. Pour les parisiens, privilégiez plutôt le quartier de Strasbourg St Denis où pullulent des magasins vendant une pléiade de films bollywoodiens (légaux) à des prix défiant toute concurrence.
Merci à cet article qui permet de faire connaître le genre. Toutefois, je trouve dommage de sous-entendre que le film Devdas est inspiré de l'oeuvre de Shakespeare. Devdas est un roman bengali très connu en Inde qui a connu nombre d'adaptations cinématographiques (au moins 6 à ma connaissance), certainement plus. Qu'il fasse penser à l'atmosphère de Roméo & Juliette n'implique pas qu'il en soit un plagiat. Il est des trames littéraires que l'on retrouve dans plusieurs cultures, signe en général qu'elles parlent donc à beaucoup. Le cinéma indien est extrêmement autoréférentiel, c'est l'une des caractéristiques du genre et c'est distinct de la notion de plagiat en Occident même si, avec la mondialisation, tout le monde se plie au copyright. Cela fait partie du jeu et les spectateurs attendent ce référentiel. Aujourd'hui (et, à titre personnel, je trouve ça dommage mais c'est leur choix), les films sont plus proches des 2h30 et éliminent progressivement quelques séquences musicales, dans Zindegi Na Milegi Dobara par exemple, il n'y en a plus qu'une qui soit chantée/dansée, les autres sont quasiment toutes extradiégétiques. La production bollywood connaît un large tournant ces dernières années. Mais dans tous les cas, j'apprécie votre article et, tout simplement, le fait de parler de ce cinéma, au même titre que d'autres, sur ce site.
Merci pour votre article très intéressant. J'aurais voulu cependant apporter un point de vue sur des termes parfois maladroits qui reviennent souvent dans la presse et dans une moindre mesure dans votre article et qui justement ne permettent pas vraiment une analyse plus poussée et peut-être moins éthno-centrée de Bollywood, en ne le regardant qu'avec nos yeux d'ici.
D'ailleurs, le terme « Occident » ne signifie pas vraiment quelque chose si ce n'est une vulgarisation pour dire « d'ici » ou de notre « culture Européenne » (si Culture(s) convergente(s) Européennes et de l'Amérique du Nord existe(nt)) mais en soi, cela n'apporte pas vraiment quelque chose à la critique.
C'est comme le mot « Kitch ». Il est certes employé avec « bonheur », mais c'est tout le problème des Européens et principalement de cette francophonie de ce côté-ci du globe. Que veut dire « Kitch » ? D'après le Larousse, la définition est la suivante:
« Se dit d'un objet, d'un décor, d'une œuvre d'art dont le mauvais goût, voire la franche vulgarité, voulus ou non, réjouissent les uns, dégoûtent les autres.» Avons-nous donc décidé qu'ici, le Cinéma de Bollywood était une oeuvre d'art de « mauvais goût » voire « franchement vulgaire » ?
Il est vrai que si la qualité peut parfois être ressentie comme plutôt faible, le cinéma français et même européen ou d'Amérique du Nord a fait montre à plusieurs reprises qu'il pouvait exceller dans le bon comme dans le mauvais. Sur plus de 1200 films produits par ans, il est fort à parier qu'en Inde, on puisse trouver autant de bons que de mauvais films à proportion identiques à ce que l'on peut retrouver dans d'autres filmographies mondiales.
Quand au plagiat et au copyright, les USA ont montré à maintes reprises que le cinéma notamment Français lui était bonne source d'inspiration pour refaire des remakes à la pelle, en passant par « Trois Hommes et un Couffin», « La Totale » devenu « True Lies » et j'en passe.
La notion même de plagiat est difficile dans l'art: puisque l'idée originale n'est pas un brevet, il est très difficile, même en France, de réussir à totalement protéger son scénario ou son oeuvre. Alors imaginez en Inde, comme vous le dites très justement, où il n'y a pas vraiment de notion de copyright.
Pour terminer je trouve dommage l'utilisation du terme « triste record » alors que votre paragraphe précédent justifie cette-fois ci, les mêmes origines du problème sans forcément en être un pour « L'Occident » : si l'Inde n'a qu'un taux de pénétration à hauteur de 7% de films étrangers, c'est que les Indiens ne s'y retrouveraient pas dans l'identification du personnage à la coutume différente de la leur, alors qu’au contraire, l'Inde devrait modifier sa façon de faire des films pour que les « Occidentaux » pourraient s'y retrouver et s'identifier sans se « sentir trop dépaysés ».
En juxtaposant «Les Indiens se sentent beaucoup plus concernés par une histoire mettant en scène des acteurs de leurs pays que par des films occidentaux bien loin de leur morale et de leurs codes» avec « Une grande partie des acteurs sont occidentaux, ce qui permet au public de s’identifier sans mal et de ne pas se sentir trop dépaysé » on se rend compte que ce qui devrait aller dans un sens ne va pas dans l'autre. On ne peut décemment pas leur en tenir rigueur.
Il y a des explications à cela: l'Inde ce n'est pas une langue officielle, c'est 24 langues officielles qui peuvent créer des situations où deux citoyens du même pays peuvent arriver à ne pas se comprendre, le Hindi et l'Anglais n'ayant pas forcément un statut de prédominance et d'utilisation alors qu'elles ont un statut officiel qui se démarque des 22 autres langues. Cela signifie que pour des Indiens de Kolkata, un film tourné en Maharati peut être autant « exotique » que celui tourné à Los Angeles par Spielberg et que des sous-titres seront indispensables pour la bonne compréhension de l'histoire.
Alors le problème n'est pas vraiment de savoir si Bollywood peut conquérir le Monde, puisque les chiffres statuent que non seulement l'Industrie indienne (donc pas que Bollywood) est l'industrie la plus importante du Monde en terme de production, mais également en terme de spectateurs: le Moyen-Orient et toute l'Asie à part quelques pays, certes importants tels que le Japon ou la Chine, mais pour ce dernier cas, c'est aussi un problème de (géo)politique et d'accès à la Libre Culture) ainsi que l'Afrique, le Maghreb et maintenant même l'Amérique du Sud (les télénovelas brésiliennes ayant des références avec l'Inde sont ultra-populaires), les films Indiens sont vus, appréciés, et ne pénètrent que très peu les marchés que vous nommez « Occidentaux » à savoir principalement l'Amérique du Nord et... l'Europe, finalement.
Et donc votre titre parle de « conquérir le Monde » pour en terminer à la notion que le Monde serait « L'Occident » je pense que c'est discutable même si je vois où vous vouliez en venir. :)
Lorsque j'étais en Inde pour y tourner mon dernier film documentaire, on m'a dit quelque chose de très intéressant: les islamistes ne craignent pas Hollywood. Ce cinéma là se voit mais n'est pas si populaire que cela pour toute la population où la religion majoritaire serait l'Islam. Non, le cinéma qui serait «dangereux» (sic) serait Bollywood. Pourquoi ? Car ce cinéma indien, qui est une vitrine nationale mais aussi nationaliste notamment dans la façon d'aborder la « Softpower » via la culture, lui s'immisce dans les pays à dominance islamique. Et s'il est vrai que les baisers sur la bouche se font toujours rares, il n'en reste pas moins qu'un film tel que «The Dirty Picture» sorti en décembre 2012 en Inde, va faire bondir plus d'un prude illuminé.
Notamment parce que Bollywood commence à se pencher sur des thèmes qui sont chers au «tout *petit* marché cinématographique que serait «l'Occident»» pour l'Inde, mais que depuis longtemps par contre, si la pudibonderie de Bollywood est connue, la sensualité de ses films a toujours été là, bien présente. Les corps sont souvent en partie dénudés, le nombril se voit souvent, les cheveux, mouillés (signe que la femme n'est plus vierge ou a fait l'amour - tout est dans la métaphore visuelle !) collent à la peau le long du dos jusqu'aux creux des hanches, bref, ce cinéma majoritaire - et ce, dans tout les sens du terme, et dominant alors disons-le cette fois-ci, effectivement «le Monde» tant en terme de production de que de spectateurs - ce cinéma là véhicule aussi des idées de démocratie, de liberté de la presse, de penser, s'ouvre petit à petit à l'homosexualité, les filles deviennent cheffes d'entreprise, se maquillent, veulent plaire, les hommes leur caressent les jambes en leur poussant la chansonnette, oui, ce cinéma là est bien plus dangereux pour celui qui veut imposer toute forme de fermeture culturelle comme pourraient l'être des islamistes, que le cinéma Hollywoodien, jugés par principe, vulgaire, honteux, sexuel, débridé, dépravé et obsédé. « Kitch » vraiment, pour le coup.
En regardant ce cinéma qui, je le rappelle car on l'oublie souvent, est un cinéma tiers-mondiste, au même titre que la production cinématographique vietnamienne, somalienne ou bolivienne, qui est dans son esthétique et son visuel si «proche» du notre, qu'on le juge avec nos yeux d'Européens ou d'«Occidentaux» si vous préférez. Et par ce constat-là, on se rend compte que s’il y a bien un cinéma dominant dans le Monde c’est celui de Bollywood, que le Kitch n’est pas forcément là où on croit qu’il est et que l’«Occident» n’est définitivement pas… le Monde. ;)
Merci toutefois pour cet article car il parle avec bonne humeur et intérêt de Bollywood qui jouit d’une réputation que l’industrie cinématographique indienne, ne mérite, définitivement pas. :)
Mais il faut savoir que France reste encore assez réfractaire au cinéma indienne contrairement à l'angletter ou même à l'allemagne. Chaque année Shah Rukh Khan fait parti des invités de la Berlinale et chaque année il est accueillit par une horde de Fan Allemande, seule un petit nombre de Française y vont, les plus mordu quoi. Je crois qu'ici on a encore du chemin à faire. Tant que la presse considèrera ce cinéma comme Kitch et trop épicée rien de bougera.
Comme écrit plus haut, cette enquête est un préalable à des entretiens individuels approfondis pour la rédaction d'une thèse sur les publics des bollywood en France, quiconque souhaite y répondre le peut, il y a une condition : avoir été en situation de regarder au moins un film bollywood en France puisque je travaille sur les caractéristiques de diffusion de ces films en France par rapport à d'autres cinématographies plus accessibles dans les salles par exemple. Si vous avez quelques minutes à y consacrer, n'hésitez pas, et si vous êtes disponible pour un entretien par la suite, pensez à me laisser votre adresse mail pour vous recontacter, si vous pouvez faire circuler ce lien, surtout ne vous en privez pas, il faut que je ferme cette enquête prochainement pour en analyser les résultats alors toute participation est bienvenue et m'est d'une grande aide !