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Micro-critique star (Anna_K) :
Anna_K
(à propos de Chevalier noir)
“ Ambitieux, dynamique, inachevé aussi. 45 ans après la Révolution, la jeunesse des quartiers chics sous cocaïne. Au bout du rail, la nuit. ”
— Anna_K
3 mars 2023
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Anna_K(à propos de Chevalier noir)“ Ambitieux, dynamique, inachevé aussi. 45 ans après la Révolution, la jeunesse des quartiers chics sous cocaïne. Au bout du rail, la nuit. ” — Anna_K 3 mars 2023
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cinephile54(à propos de Chevalier noir)“ Premier film, manque de rigueur dans le scénario. Nouveau job lucratif à Téhéran? pas sans risques. Au bout la Mort à défaut se la thune! ” — cinephile54 8 mars 2023
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cinephile54
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cinephile54
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raspoutine001(à propos de Chevalier noir)“ Noir comme une jeunesse en perdition s'oubliant dans la drogue mais un semblant de lumière avec un beau portrait d'amour fraternel. ” — raspoutine001 2 mars 2023
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Anna_K
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Je ne sais pas si le film est "inachevé". Fais-tu référence à l'épilogue ? Il me semble, de mon côté, que Chevalier noir dit ce qu'il a à dire sur la jeunesse téhéranaise avec les moyens qu'il s'est donné, c'est-à-dire avec un scénario qui manque d'originalité. Pour autant, l'aspect politique reste assez prégnant, même si discret (n'oublions pas que les cinéastes iraniens doivent composer avec la censure). Le personnage de Hanna par exemple incarne bien cette jeunesse qui rêve d'un avenir meilleur à l'étranger, alors que sa mère - qui ne cesse de lui rappeler sa condition de femme - incarnerait davantage (malgré elle) les diktats sociétaux imposés par le régime iranien. Le chômage est également évoqué à plusieurs reprises et explique le basculement de Iman dans la délinquance. L'épilogue aussi pourrait bien avoir une portée politique.
Je te rejoins en revanche sur les limites des symboliques à l'œuvre dans le film. D'abord le "chevalier noir", plutôt étrange cette figure romantique héritée de la littérature médiévale - je m'attendais personnellement à un lien avec l'obscurantisme religieux. Et puis le vautour, effectivement. Je crains d'ailleurs qu'il n'y ait aucun rapport avec les Zoroastriens car si l'on parle de malédiction à plusieurs endroits, il y a peu d'éléments qui viennent donner corps à une dimension mystique des actes de Iman. A mon avis, mais je me trompe peut-être, il faut donner un sens moderne à cette métaphore animale : du genre "Iman qui devient vautour pour se nourrir de la mort causée par la drogue". Sur le même thème et dans le même ordre symbolique, l'apparition surnaturelle des cerfs dans Un prophète (Jacques Audiard) - ici le titre est on ne peut plus clair -, dans la fameuse scène de l'accident de voiture, est plus réussie.
Je dois dire que je rejoins totalement l'appréciation qui est faite de la mise en scène du film, énergique effectivement, fiévreuse même c'est bien le mot. J'ai aussi trouvé que le cinéaste alternait brillamment les points de vue entre celui de Iman, dont le visage émacié habite tous les plans, et celui qui donne à voir une jeunesse sacrifiée, peut-être maudite, sur l'autel de la drogue. Et la nuit qui infuse assez magnifiquement l'imagerie du film. Une nuit de dictature et de misère dans laquelle se débattraient de jeunes chevaliers comme Iman et son frère.
Sur le caractère "nouveau" des images évoqué dans l'article, je pense au récent La Loi de Téhéran qui, sur le même thème, adopte un point de vue plus policier et auquel Chevalier noir pourrait être une sorte de contrepoint. C'est peut-être à cela que fait référence l'article, mais je ne connais pas suffisamment bien les dernières productions iraniennes pour faire une comparaison plus précise.