“ Faute d'aimer, nous simulons amèrement la vie. Et lorsqu'elle nous rappelle à sa funeste étreinte, nous n'avons même plus Dieu pour pleurer. ”— Airone 3 juillet 2017
“ Étreindre chaque image, éreinter chaque plan, éluder en jouant ; ce jusqu'à dénuder les résidus de vérité dans l'étendue du Sentiment. ”— Airone 3 février 2017
“ Tout tient ici dans la parole, dans ce monde qu'elle habite en poète. Car "on cherche tous une vision", et tant pis pour les gens fatigués. ”— Airone 7 décembre 2017
“ La radicalité de l'exposition est à la solde de la violence pure du jeu ; celle-là même dont le corps schizophrène de l'acteur est la scène. ”— Airone23 novembre 2017
“ Partout la violence qui transpire. Pour autant, même devant le pire, nul ne peut se faire juge de la vie. Soyons fous : tel en est le prix. ”— Airone22 décembre 2017
“ Notre ère est à l'ellipse et l'amour s'y éclipse. L'art de Malick, devenu télescopage aérien du récit, leur offre un céleste sursis. ”— Airone15 août 2017
“ "Tell the judge I love my wife." Telle est la force de Nichols : photographier un amour assiégé pour le défendre comme un lopin de terre. ”— Airone21 février 2017
“ C'est lorsqu'il en assume la mystification que Larraín prend l'Histoire à rebours. Y dissonnent alors le Spectacle et l'angoisse de la mort. ”— Airone 1 février 2017
“ Politiques tant qu'ils donnent la parole aux sans-part, poétiques lorsqu'ils creusent avec émoi leur histoire, Varda et JR (re)font le mur. ”— Airone29 juin 2017
“ À l'image de son faux départ, le film esquive son sujet pour n'en livrer que des esquisses. L'ivresse du je(u) n'en est que plus exquise. ”— Airone 7 septembre 2017
commentaire modéré
Ha ha, j'en ai vu aucun :p
Je ne suis guère fan des films métaphysiques de Mallick (je vais tout de même tenter Knight of Cups qui passe bientôt à la Cinemathèque), je m'en veux d'avoir loupé Faute d'Amour et je suis surpris d'y voir Jackie ! C'est bien plus qu'un simple biopic à la gloire de Kennedy ? :)
commentaire modéré@ReznikAlabama Han, mais remédie à ça au plus vite. Au moins pour Faute d'amour, qui est magistral. Pour Malick, je peux comprendre, mais celui-ci m'a totalement convaincu, puisqu'il s'y est à mon sens libéré de ses réflexions quasi-théologiques et assez sentencieuses, même si je crains que la note baisse en cas de revisionnage. C'est pour moi supérieur à Knight of cups, et sans équivalent dans le cinéma contemporain.
Et pour Jackie, j'en garde un souvenir très étrange, teinté de malaise, mais j'avais beaucoup aimé cette manière dont Larrain l'instigue justement. Rien à voir avec un biopic plat, donc, notamment grâce à sa narration éclatée. Il ne se veut certes pas explicitement critique, mais il en ressort une espèce de déconstruction du mythe plutôt bienvenue, au montage et à la musique dissonants. D'ailleurs, je ne pense pas que Kennedy soit le sujet du film.
commentaire modéré
Effectivement, mais il faut dire qu'avoir manqué The fits est l'un de mes plus grands regrets cinématographiques de l'année... Beaucoup de films que j'ai aimé dans cette liste tout de même, comme le Desplechin, Le Caire confidentiel ou le Campillo, et bien évidemment Get out, mais je ne leur donne pas autant (tu trouveras mon avis ici : http://www.vodkaster...nema-en-2017/1366873). Après, il va sans dire qu'il m'en manque aussi dans la tienne, et que je conseille sans hésitation tous ceux qui figurent ci-haut !
Je ne suis guère fan des films métaphysiques de Mallick (je vais tout de même tenter Knight of Cups qui passe bientôt à la Cinemathèque), je m'en veux d'avoir loupé Faute d'Amour et je suis surpris d'y voir Jackie ! C'est bien plus qu'un simple biopic à la gloire de Kennedy ? :)
Et pour Jackie, j'en garde un souvenir très étrange, teinté de malaise, mais j'avais beaucoup aimé cette manière dont Larrain l'instigue justement. Rien à voir avec un biopic plat, donc, notamment grâce à sa narration éclatée. Il ne se veut certes pas explicitement critique, mais il en ressort une espèce de déconstruction du mythe plutôt bienvenue, au montage et à la musique dissonants. D'ailleurs, je ne pense pas que Kennedy soit le sujet du film.