Ils sont dans mon TOP 50 réalisateurs : Maïwenn, l'énergique
Dans tous ses films, Maïwenn se voit comme une observatrice de ce qu’elle filme : elle s’offre presque toujours – à l’exception de "Mon Roi" – le rôle de la femme qui regarde. Que ce soit dans "Pardonnez-moi", où elle filme, à l’occasion de l’arrivée de son premier bébé, sa famille et veut faire éclater la vérité sur son enfance ou dans "Le Bal des actrices", où elle suit plusieurs actrices pour en faire un documentaire sur leur besoin d’amour. Ce que l’on pourrait reprocher à Maïwenn est de ne parler que de soi. "Pardonnez-moi" parle de son enfance gâchée, "Le Bal des actrices" est une mise en abyme et "Polisse" suit la BPM (Brigade de Protection des Mineurs), où, à travers ce prétexte, elle se voit à la place des enfants maltraités (ce qu’elle a vécu). Le film qui échappe à la marque de fabrication de Maïwenn est "Mon Roi", son film le plus abouti. Le film parle d’une femme (jouée gracieusement par Emmanuelle Bercot), en rééducation, après une chute au ski. Elle se souvient alors de sa rencontre avec Georgio (Vincent Cassel), un bad-boy sexy et manipulateur.
ÉCHELONS
Depuis "Polisse", Prix du Jury à Cannes (pas très mérité), Maïwenn fait le buzz et veut s’imposer dans le cinéma français. Du talent, en a-t-elle ? Il suffit de regarder la scène de "Pardonnez-moi", où son interprétation laisse bouche-bée. Mais le film qui confirme le talent de la cinéaste reste "Mon Roi", qui réuni toutes les compétences qu’a acquises Maïwenn : la mise en scène (faute de budget pour ses deux premiers films), le scénario (pas toujours très fin dans "Le Bal des actrices" ou "Polisse") et la direction d’acteurs (JoeyStarr ou Pascal Greggory ne sont pas toujours convaincants). Maïwenn a gravi les échelons en montant en puissance à chaque film. Mais la cinéaste mi-algérienne, mi-vietnamienne est quelquefois passée à côté de son sujet : c’est le cas avec son laborieux "Polisse", qui se veut être un film sur la BPM mais n’est qu’une suite de portraits jamais aboutis (mais heureusement, parfois cocasses ou émouvants) où les enfants sont oubliés et sur la relation amoureuse entre Maïwenn et son amoureux du moment, JoeyStarr.
PREMIER SUCCÈS
Le premier succès de Maïween fut "Le Bal des actrices", qui attira plus de 300 000 spectateurs en France. Le film fut très bien reçu par la presse (comme tous les films de Maïwenn). "Le Bal des actrices" manque d’une véritable réflexion, mais la réalisatrice se fait plaisir, et emporte avec elle le spectateur. Les situations du film sont souvent très drôles, et Maïwenn signe son film le plus original : à chaque fin de portrait d’actrices, on les voit chanter et danser comme dans une comédie musicale. Un pari qui pouvait paraître ringard, mais qui, au bout de compte, est maîtrisé. Inoubliable Jeanne Balibar, hilare. Avec "Le Bal des actrices", Maïwenn offre à tout ses personnages de très beaux rôles et réalise une ode aux actrices touchante, généreuse et sincère. On attend avec impatiente son nouveau film (et premier film historique), "La favorite", – actuellement en écriture – sur le dernier amour de Louis XV, Jeanne du Barry, plus connue sous le nom de la Comtesse du Barry. Maïwenn n’a donc pas finit de nous surprendre.
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1(2015)de Maïwenn avec Vincent Cassel, Emmanuelle Bercot, Louis GarrelDrame | 2h10user_1123824“ Une femme se prend de passion pour un bad-boy sexy... Cinéma-vérité saisissant, Maïwenn réussit son film. ” — user_1123824 3 décembre 2017
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2(2006)de Maïwenn avec Maïwenn, Pascal Greggory, Hélène de FougerollesComédie | 1h26user_1123824“ Malgré un Pascal Greggogry et une réalisation fade, le film bouleverse grâce à la superbe interprétation de Maïwenn. ” — user_1123824 28 avril 2018
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3(2007)de Maïwenn avec Jeanne Balibar, Romane Bohringer, Julie Depardieuuser_1123824“ En réalisant ce film, la réalisatrice se fait plaisir et offre de beaux personnages à toutes ces actrices. Original. ” — user_1123824 28 avril 2018
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4(2011)de Maïwenn avec Karin Viard, Joey Starr, Marina Foïsuser_1123824“ Le problème de "Polisse" est que Maïwenn fait des portraits de tous ces enfants, mais elle ne les finit jamais. Un film (trop) ambitieux. ” — user_1123824 28 avril 2018