“ Sentiment tragique et incompris, auquel on se refuse, le mépris est ce géométral de l'amour qui prend vie là où surgissent les doutes. ”— Airone26 décembre 2014
“ Le réel est absurde, l'amour, folie, et le cinéma, avec Pierrot, devient cette balade sauvage et désespérée où la violence est délivrance. ”— Airone30 janvier 2015
“ Le cinéma destitue l'ombre, restituant le monde au désir. L'anagogie de son histoire est donc affaire de projection. De devenir(s). ”— Airone30 décembre 2017
“ Miroitant avec malice le portrait d'une génération politique vivant l'absurdité ambiante, Godard, au-delà du cadre, entremêle les genres. ”— Airone11 février 2015
“ De cette sérénade à trois dans Paris sublimé, découle une tragédie d'une âpre légèreté. Dansant avec l'Absurde, Godard nous touche au cœur. ”— Airone27 février 2015
“ Entre liberté et patrie, entre peinture et cinéma, l'image forme la synthèse de toutes les dialectiques. Elle est le ferment de la vie. ”— Airone20 janvier 2018
“ A bout de souffle, il m'est difficile de faire une micro-critique. Mais rien ne m'empêchera de saluer le génie d'un JLG novateur. ”— Airone30 novembre 2014
“ Délire illusoire ou désir d'Absolu, le Réel est ce prolixe et burlesque travelling, ce Vieil Océan donnant vie au cinéma par-delà la morale. ”— Airone23 septembre 2015
“ Disséquant la Modernité aux confins de ses maux, Godard tire le portrait fantôme du Réel à la lueur des mots, rêvant alors d'un renouveau. ”— Airone12 avril 2015
“ Les images n'ont rien à perdre que leurs chaînes. Elles ont le temps à retrouver, le peuple à découvrir, donc un monde à gagner. ”— Airone13 février 2018
“ Dans l'ineffable saturation du son, de l'image, Dieu est mort, l'homme aussi et le langage avec. Essai d'investigation cinématographique. ”— Airone26 janvier 2015
“ La modernité par trop logiquement kafkaïenne ruine l'âme et, sans poésie ni conscience, implose amoureusement dans un nihilisme extatique. ”— Airone16 septembre 2015
“ Confrontant les idées vagues avec des images claires, Godard interroge autant son art que l'effervescence de la condition militante. ”— Airone26 février 2015
Synopsis : Sur une route, pres du Lac Leman, cote Suisse, une puissante voiture conduite par une femme, renverse un homme. Elle le soigne, l'heberge et en fait son amant. Au cours d'une promenade en bateau, il tombe a l'eau et se noie. Peu apres, un autre homme arrive, res semblant etrangement au defunt...
“ Dans cette lutte insensée, le Petit Soldat, entre virtuosité formelle et minimalisme anecdotique, cerne le désarroi d'une jeunesse éperdue. ”— Airone 8 mars 2015
“ Les images de Godard sont à prendre à la lettre, et son œil amoureux s'en amuse. Ce carnaval filmique n'en est que plus excentrique. ”— Airone22 décembre 2017
“ Il n'y a pas de langage neutre. Dès lors, quel acte plus politique que celui d'en faire table rase au hasard du sensible ? Chemins pensifs. ”— Airone 9 avril 2016
“ Comment faire un polar qui ne soit pas policier ? En le parant de politique. La poésie fusera dès lors dans les interstices du décor. ”— Airone19 février 2018
“ Dans un décor charnel, renverser les codes et les corps charmés par un cœur sans vertu. Et à présent, plus que jamais, vivre sa vie. ”— Airone13 février 2017
Synopsis : Juste après avoir tourné « Tout va bien » avec Jane Fonda, Godard et Gorin lui adressent une lettre cinématographique interrogeant une photographie de l'actrice au Vietnam. « Cette photo répond à la même question que celle que pose Tout va bien : quel rôle les intellectuels doivent-ils jouer dans la révolution ? »
“ C'est l'histoire d'un rendez-vous manqué qu'il faut bien commémorer par amour ; celle d'un je-ne-sais-quoi de français, devenu presque-rien. ”— Airone 8 février 2018
“ Ce film en train de (ne pas) se faire, c'est du Dostoïevski à contretemps, du Tati à contresens. C'est surtout du Godard sans contrainte. ”— Airone13 mars 2017
“ Dans cette agrégation d'images, de sons et de mots pour décrire l'aliénation, la liberté est si abstraite qu'elle en devient irréelle. ”— Airone 6 juin 2014
Synopsis : Charlotte et Véronique sont étudiantes et occupent le même appartement à Paris. Elle se donnent rendez-vous au « Luco », le jardin du Luxembourg. Charlotte, arrivée la première, s'impatiente et se fait courtiser par un certain Patrick, qui l'invite à prendre un verre puis lui fixe rendez-vous. Charlotte à peine partie, Véronique arrive et se fait aborder par le même Patrick qui lui tient le même discours avec un rendez-vous pris pour le surlendemain. De retour chez elles, Charlotte et Véronique évoquent leur rencontre avec leur Patrick respectif. Avant de se rendre compte, le jour suivant, en apercevant un jeune homme embrasser une femme dans la rue, qu'il s'agit toujours du même.
commentaire modéré@cath44 Il y en a quand même un certain nombre que j'ai découverts récemment ceci dit ! Et puis ma liste est encore très loin d'être exhaustive. Je te conseille quand même adieu au langage, dont, bizarrement, je n'attendais pas énormément et qui m'a beaucoup surpris, voire même presque mis une claque, et Vivre sa vie, qui est poétique et magnifique !
commentaire modéré@Airone Belle liste ! Dommage que tu n'ais pas tant apprécié Film Socialisme, c'est l'un des plus poétiques, d'une brûlante poésie, avec Pierrot et Alphaville, en encore plus abstrait et sensitif ! Personnellement je vais bientôt attaquer la période vidéo de Godard (1974-1979), je vais m'y aventurer avec beaucoup d'intérêt et de curiosité... Tu en es où toi ?
commentaire modéré@LEtranger Merci beaucoup ! Je ne le déprécie pas pour autant, bien au contraire, mais je n'y vois justement pas la même poésie que celle qui caractérise Pierrot le fou ou, dans un autre registre, Le Mépris, et à mon sens, son Adieu au langage, paradoxalement, en contient davantage qu'un Film Socialisme magnifique au demeurant, mais parfois trop abscons quand il n'est pas banal dans ses dires (bon après, j'avoue que voir Badiou dans un film, pour moi, ça n'a pas de prix). Ah, cette période de son cinéma m'est inconnue, cependant, il me faudra sans doute la découvrir, n'hésite pas à me dire ce que tu en penses du coup. Je viens personnellement de visionner Alphaville, mais l'accès à ses films m'est particulièrement difficile actuellement, j'aimerais cependant rapidement voir Week-end, Sauve qui peut la vie et Le gai savoir ! Il n'en reste pas moins qu'il est sans nul doute l'un de mes cinéastes favoris.
commentaire modéré@Airone Je te dirai ça, avec plaisir ! Difficile d'accès à cause de tes études ou de toute autre chose peut-être mais pas en raison de la rareté ou de la difficulté à te procurer ses films, on est d'accord ? Sinon, Sauve qui peut (la vie) me fait aussi pas mal envie, et ce depuis un moment déjà, j'attends ça comme un grand moment de cinéma...
Pour Film Socialisme, le film tente à mon avis d'approcher deux grandes problématiques : la disparition du cinéma ("ajd'hui, il n'y a plus de cinéma, il n'y a que des films", idée que je trouve très juste) et celle de la doctrine et de l'espérance socialiste, ensuite comme souvent chez Godard, ce sont des associations, des choses "comme ça", des suggestions, des propositions de réponses au pourquoi de ces deux disparitions. Mais après tout, ce ne sont que des pistes, en réalité il y a bien plus d'humilité que ce l'on dit chez Godard. Du coup, je n'aurais pas forcément employé le terme banal, en revanche abscons je te l'accorde volontiers, mais encore une fois je pense qu'il y a méprise de la part du public : ce que propose Godard est pour moi l'inverse d'un film intellectuel, il propose des images et tentent d'en former de nouvelles, et c'est à l'inconscient du spectateur qu'il s'adresse, comme souvent chez lui c'est une question de perception sensitive et d'émotion, à condition de se laisser aller.
commentaire modéré@LEtranger De mes études dans la mesure où je suis en année à l'étranger, dans un pays (Bolivie) où la seule chose plus rare que de trouver une connexion valable, c'est le fait d'avoir la sienne propre...
Oui, moi aussi je dois dire, et puis je pense prendre le temps, du coup, de me pencher de nouveau sur certaines de ses oeuvres dont je pense que je ne me lasserai jamais.
Je suis d'accord avec ton analyse, mais je n'y trouve pas la profondeur des propositions qu'il a pu faire ailleurs, tant cinématographiquement, où tout n'est qu'ébauche (aussi volontaire l'ébauche en question puisse-t-elle être), que politiquement et poétiquement, dans la mesure où les messages forment un enchaînement d'abstractions dont j'estime que la profondeur, justement, est moindre que ce qu'elle aimerait paraître et que ce qu'elle est effectivement dans d'autres de ses films (prenons Pierrot le Fou par exemple).
Toutefois, je suis en accord avec toi sur le fait qu'on ait tort de trop souvent faire de Godard un cinéaste sentencieux et méprisant. Au contraire, il effectue des propositions qui, comme tu le dis, s'adressent non seulement à l'inconscient du spectateur, mais plus encore, aspirent également à renouveler en celui-ci les perspectives du possible, émettant de nouvelles configurations du visible sans jamais rien imposer, si ce n'est la prégnance de son medium.
Pour Film Socialisme, le film tente à mon avis d'approcher deux grandes problématiques : la disparition du cinéma ("ajd'hui, il n'y a plus de cinéma, il n'y a que des films", idée que je trouve très juste) et celle de la doctrine et de l'espérance socialiste, ensuite comme souvent chez Godard, ce sont des associations, des choses "comme ça", des suggestions, des propositions de réponses au pourquoi de ces deux disparitions. Mais après tout, ce ne sont que des pistes, en réalité il y a bien plus d'humilité que ce l'on dit chez Godard. Du coup, je n'aurais pas forcément employé le terme banal, en revanche abscons je te l'accorde volontiers, mais encore une fois je pense qu'il y a méprise de la part du public : ce que propose Godard est pour moi l'inverse d'un film intellectuel, il propose des images et tentent d'en former de nouvelles, et c'est à l'inconscient du spectateur qu'il s'adresse, comme souvent chez lui c'est une question de perception sensitive et d'émotion, à condition de se laisser aller.
Oui, moi aussi je dois dire, et puis je pense prendre le temps, du coup, de me pencher de nouveau sur certaines de ses oeuvres dont je pense que je ne me lasserai jamais.
Je suis d'accord avec ton analyse, mais je n'y trouve pas la profondeur des propositions qu'il a pu faire ailleurs, tant cinématographiquement, où tout n'est qu'ébauche (aussi volontaire l'ébauche en question puisse-t-elle être), que politiquement et poétiquement, dans la mesure où les messages forment un enchaînement d'abstractions dont j'estime que la profondeur, justement, est moindre que ce qu'elle aimerait paraître et que ce qu'elle est effectivement dans d'autres de ses films (prenons Pierrot le Fou par exemple).
Toutefois, je suis en accord avec toi sur le fait qu'on ait tort de trop souvent faire de Godard un cinéaste sentencieux et méprisant. Au contraire, il effectue des propositions qui, comme tu le dis, s'adressent non seulement à l'inconscient du spectateur, mais plus encore, aspirent également à renouveler en celui-ci les perspectives du possible, émettant de nouvelles configurations du visible sans jamais rien imposer, si ce n'est la prégnance de son medium.